Marc Peschanski

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Marc Peschanski
Le neuroscientifique Marc Peschanski, directeur de I-Stem, en Avril 2015
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João Alexandre Peschanski (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Marc Peschanski, né en 1952, est un biologiste et neurophysiologiste français, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules souches.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marc Peschanski est le fils d'Alexandre et Dora Peschanski, juifs émigrés d'Europe de l'Est. Il est aussi le frère de l'historien Denis Peschanski et du physicien Robi Peschanski[1].

Carrière scientifique[modifier | modifier le code]

Après des études de médecine, Marc Peschanski devient chercheur à l'INSERM au sein du CHU de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Spécialiste du cerveau et des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et la maladie de Huntington, Marc Peschanski a été un précurseur des greffes neuronales. Ces dernières années après un passage en Angleterre, il s'est orienté vers la recherche sur les cellules souches. Après une lutte pour la révision des lois de bioéthiques, il crée en 2005 sur le Génopole d'Évry, I-Stem, un Institut des cellules souches en partenariat avec l'Association française contre les myopathies (AFM). Cette démarche fera l'objet en particulier d'une polémique menée par certains milieux catholiques en au moment du Téléthon[réf. nécessaire]. Marc Peschanski est également un partisan du clonage thérapeutique, afin « d'obtenir du matériel biologique », pour comprendre les mécanismes de certaines maladies[2]. En 2011, son équipe, codirigée par Cécile Martinat, publie des résultats importants en matière d'identification de gènes impliqués (deux gènes de la famille SLITRK) dans une forme de myopathie, la maladie de Steinert, en utilisant des cellules souches embryonnaires humaines[3],[4], non sans provoquer une polémique sur l'opportunité d'utiliser de telles cellules plutôt que des cellules souches pluripotentes induites (iPS)[5],[6],[7],[8].

Il a été, durant de nombreuses années, rédacteur en chef de la revue Médecine/sciences[9].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Marqué à gauche par l'histoire et l'engagement de sa famille, Marc Peschanski opte pour le mouvement trotskiste. Militant et engagé auprès de Lutte ouvrière et d'Arlette Laguiller pendant 10 ans, il déclare : « Ce qui me lie toujours à l'extrême gauche, de manière indéfectible, c'est une colère viscérale contre l'injustice »[1]. Il reste fidèle à ses engagements de jeunesse. Il a été un animateur actif des vagues de protestation des chercheurs français durant l'année 2004, notamment en participant au mouvement Sauvons la recherche.

Le , il signe dans le journal Le Monde une tribune intitulée « Le capitalisme doit disparaître » en invitant à voter pour Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière et candidate à l'élection présidentielle française de 2012[10]. Il y déclare que le « monde capitaliste n'est plus capable de faire progresser l'humanité » et qu'une « autre société est possible, dans laquelle une infime minorité ne fera plus passer ses intérêts à la place de ceux de l'humanité : le communisme ».

Candidat en 2020 aux élections municipales à Paris dans le 6e arrondissement sous l'étiquette Lutte ouvrière, il rassemble 0,32 % des voix au premier tour[11].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pierre Le Hir, « Marc Peschanski, Arlette dans les gènes », Le Monde, 20 mars 2007.
  2. Débat entre Axel Kahn et Marc Peschanski sur le clonage thérapeutique dans la Revue médicale suisse.
  3. (en) Mutant human embryonic stem cells reveal neurite and synapse formation defects in type 1 myotonic dystrophy Marteyn A, Maury Y, Gauthier MM, Lecuyer C, Vernet R, Denis JA, Pietu G, Peschanski M, Martinat C. in Cell Stem Cell, 2011 Apr 8;8(4):434-44.
  4. Première française : espoir dans une forme de myopathie grâce aux cellules souches embryonnaires dans Le Point du 31 mars 2011.
  5. Cellules souches : une annonce scientifiquement injustifiée et politiquement inopportune par Alain Privat et Monique Adolphe dans Le Quotidien du médecin du 5 avril 2011.
  6. L'Église a sa place dans les débats sur l'éthique médicale par Jérôme Beau et Brice de Malherbe dans Le Monde du 8 avril 2011.
  7. Cellules souches : réponse à Alain Privat et Monique Adolphe par Serge Braun sur C'est dans nos gènes, blog officiel de l'Association française contre les myopathies (AFM).
  8. La recherche sur l'embryon doit-elle rester une exception ? dans l'émission Du grain à moudre sur France Culture le 26 mars 2013.
  9. « Pour un échange des données ouvert, sans restriction», entretien Marc Peschanski dans Libération du 3 octobre 2000
  10. Marc Peschanski, « Le capitalisme doit disparaître », Le Monde, 19 avril 2012.
  11. « Municipales 2020 à Paris : tous les résultats au premier tour dans le 6ème arrondissement », Le Parisien, 16 mars 2020.

Liens externes[modifier | modifier le code]