« Nouvelles figures de l’utilisateur dans une économie de l’attention/Travail pratique/Analyse des attentes » : différence entre les versions

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analyse et interprétation des résultats questionnaire, partie gratification
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Les applications, les réseaux sociaux, et le numérique semblent compenser le sentiment douloureux de "solitude" que les utilisateurs ressentent au quotidien. Ils arrivent à capter leur attention en proposant des contenus qui les rattachent à des collectifs et comblent ainsi le besoin de se sentir entouré et intégré. Autrement dit, le numérique capte d'autant plus l'attention des utilisateurs que ceux-ci se sentent seuls et éloignés de collectifs.
Les applications, les réseaux sociaux, et le numérique semblent compenser le sentiment douloureux de "solitude" que les utilisateurs ressentent au quotidien. Ils arrivent à capter leur attention en proposant des contenus qui les rattachent à des collectifs et comblent ainsi le besoin de se sentir entouré et intégré. Autrement dit, le numérique capte d'autant plus l'attention des utilisateurs que ceux-ci se sentent seuls et éloignés de collectifs.


A terme, on voit apparaitre un cercle vicieux dans lequel les utilisateurs prêtent de plus en plus leur attention à des contenus numérique ; cette attention n'étant pas consacré à l'intégration sociale au sein de collectifs, le sentiment de solitude se voit renforcé et avec lui la consommation de services numériques.
A terme, on voit apparaitre un cercle vicieux dans lequel les utilisateurs prêtent de plus en plus leur attention à des contenus numérique ; cette attention n'étant pas consacrée à l'intégration sociale au sein de collectifs, le sentiment de solitude se voit renforcé et avec lui la consommation de services numériques.


Dans ce cadre, on peut poser l'hypothèse selon laquelle les utilisateurs ne peuvent s'empêcher de prêter de plus en plus de leur attention aux contenus numériques puisque ceux-ci répondent à un besoin toujours plus grand : combler un sentiment de solitude. Ce dernier ayant lui-même été généré et renforcé quotidiennement par le numérique.
Dans ce cadre, on peut poser l'hypothèse selon laquelle les utilisateurs ne peuvent s'empêcher de prêter de plus en plus de leur attention aux contenus numériques puisque ceux-ci répondent à un besoin toujours plus grand : combler un sentiment de solitude. Ce dernier ayant lui-même été généré et renforcé quotidiennement par le numérique.
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Cette hypothèse semble confirmée dans la mesure où :
Cette hypothèse semble confirmée dans la mesure où :


* 48% des individus interrogés utilisent moins leur téléphone lorsqu'ils sont en présence avec des proches.
* 48% des individus interrogés utilisent moins leur téléphone lorsqu'ils sont en présence avec des proches. Le sentiment de solitude n'est pas exprimé puisque les interrogé.e.s sont avec des personnes qu'ils apprécient ''a priori.'' Le sentiment de solitude n'étant pas exprimé iels n'utilisent pas leur téléphone.
* 43,9% des individus utilisent leur téléphone avec des inconnus contre 32,4% qui n'utilisent pas leur téléphone avec des inconnus. Le lien social n'est pas exprimé en présence d'inconnus, c'est alors le sentiment de solitude qui prend le dessus. Dans cette situation les individus utilisent leur téléphone
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*75% des individus considèrent que leur téléphone est un échappatoire dans un contexte social. Si pour 75% des individus le téléphone permet de s'échapper dans un contexte relationnel cela veut dire que la situation sociale n'est pas appréciée.
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Cette hypothèse semble infirmée dans la mesure où :
Cette hypothèse semble infirmée dans la mesure où :


* 75% des individus ont une activité de groupe en dehors de leur activité principale. Cela signifie qu'un lien social est entretenu sur le temps libre.
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* De plus, 72,1% de ces personnes considèrent que le lien social y est très fort / fort.
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*Ainsi, le sentiment de solitude ne semble pas être présent en général dans le quotidien des individus interrogés. Ce qui infirme notre hypothèse.
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Conclusion de l'analyse préliminaire et exploratoire des résultats :
Conclusion de l'analyse préliminaire et exploratoire des résultats :


* L'hypothèse est confirmée
* '''L'hypothèse est confirmée'''
* L'hypothèse est infirmée
* L'hypothèse est infirmée


Cependant, l'analyse n'est pas scientifique et reste majoritairement biaisée. En effet, pour confirmer l'hypothèse nous avons évalué le sentiment de solitude dans une situation ponctuelle dans un contexte social donné. Pour l'infirmer nous avons évalué le sentiment de solitude dans la vie en général, dans le quotidien des individus. Passer du conjoncturel au structurel n'est peut être pas la meilleure option pour ce genre d'analyse ?

==== Confirmation/infirmation de l'hypothèse #2 [de Benoit] d'après les réponses à la série de question #2 : ====
==== Confirmation/infirmation de l'hypothèse #2 [de Benoit] d'après les réponses à la série de question #2 : ====



Version du 14 novembre 2021 à 18:16

Dans ce deuxième TP, il est question pour les participants de repartir de la représentation visuelle de l'espace-problème pour établir des hypothèses sur ce qui empêche les utilisateurs d'applications ou de services numériques de voir leur capital attentionnel régénéré et respecté à leur contact.

Ces hypothèses établies, il sera question d'aller les confronter avec le ressenti de réels utilisateurs de services numériques. Cette confrontation aura lieu sous la forme de questionnaires auprès d'utilisateurs d'applications ou services numériques.

Etablir des hypothèses sur les blocages ressentis par les utilisateurs à partir de l'espace-problème

#1 Description de l'espace-problème

Dans la première version de l'espace-problème (voir Figure 1), les gouts et caractéristiques de collectifs d'individus permettent d'informer la création de contenus par les applications. Dans le contenu des applications, il est fait mention à ces gouts et caractéristiques de manière à ce que ces collectifs d'individus puissent s'y reconnaitre. L'individu va alors prêter attention à ces contenus "par capillarité" : les collectifs auxquels il se sent appartenir prêtant attention à ces contenus, l'individu sera naturellement enclin à y prêter attention à son tour.

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Figure 1. Représentation de la première version de l'espace-problème

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#1 Hypothèse de blocage

Dans le cadre de la description de l'espace-problème, on peut émettre l'hypothèse selon laquelle les utilisateurs ne peuvent voir leur capital respecté ou régénéré du fait du ciblage de collectifs opéré par les applications. En visant des collectifs d'individus et non les individus eux-mêmes, les applications créent des effets de masses où les individus se voient poussés à prêter attention aux mêmes contenus que ceux auxquels prêtent attention leurs collectifs d'appartenance. Autrement dit, ne pas prêter attention serait synonyme pour l'individu de remise en cause de son appartenance à ces collectifs.

#2 Hypothèse [de Benoit]

Le contenu des applications vise des intérêts en commun, permettant ainsi aux individus de se reconnaître appartenir à un groupe lorsqu'ils prêtent attention à des applications. Mais à l'inverse si l'intérêt individuel d'un individu va à l'encontre de l'intérêt commun (par exemple, iel n'a pas apprécié la dernière série Netlfix en vogue), iel se sentira hors du collectif. Or, l'attention ayant besoin d'être captée, l'individu partira à la recherche d'autres contenus plus spécifiques à ses intérêts, maintenant ainsi son attention. Le fait de pouvoir passer d'un contenu à un autre, ou d'une application à une autre aussi rapidement évite de lâcher l'attention et de la régénérer correctement.

#3 Hypothèse de la solitude auto-renforcée

Les applications, les réseaux sociaux, et le numérique semblent compenser le sentiment douloureux de "solitude" que les utilisateurs ressentent au quotidien. Ils arrivent à capter leur attention en proposant des contenus qui les rattachent à des collectifs et comblent ainsi le besoin de se sentir entouré et intégré. Autrement dit, le numérique capte d'autant plus l'attention des utilisateurs que ceux-ci se sentent seuls et éloignés de collectifs.

A terme, on voit apparaitre un cercle vicieux dans lequel les utilisateurs prêtent de plus en plus leur attention à des contenus numérique ; cette attention n'étant pas consacrée à l'intégration sociale au sein de collectifs, le sentiment de solitude se voit renforcé et avec lui la consommation de services numériques.

Dans ce cadre, on peut poser l'hypothèse selon laquelle les utilisateurs ne peuvent s'empêcher de prêter de plus en plus de leur attention aux contenus numériques puisque ceux-ci répondent à un besoin toujours plus grand : combler un sentiment de solitude. Ce dernier ayant lui-même été généré et renforcé quotidiennement par le numérique.

Questionner la pertinence des hypothèses vis-a-vis du ressenti d'utilisateurs réels

Série de question #1 : questionner l'hypothèse #3 [de Lisa]

  • Lorsque je suis avec mes amis, famille, ou des personnes qui comptent pour moi je regarde moins mon téléphone ?
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • Au contraire lorsque je suis avec des personnes que je ne connais pas, je suis plus sur mon smartphone
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • Quand je suis au travail ou en cours je regarde moins mon téléphone que lorsque je fais autre chose ?
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • Considérez-vous que votre téléphone peut être un "échappatoire" dans un contexte social ?
    • Oui
    • Non
  • J'ai le sentiment de vivre le moment présent
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord


Série de question #2 : questionner l'hypothèse #2 [de Benoit]

  • Le contenu proposé selon mes préférences, c'est cela qui me plaît sur les réseaux !
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • L'algorithme "automatique" d’Instagram (ou d'un autre réseau social)  me propose un contenu qui me plaît ?
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • Qu'est-ce qui vous fait quitter un réseau social ?
    • Vous vous fixez une limite de temps
    • Vous avez d’autres choses à faire
    • Le contenu proposé ne vous intéresse plus
  • Vous sentez vous plus inclus dans un groupe si vous consultez le même contenu que les membres de ce même groupe ?
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • A quelle fréquence partagez-vous du contenu que vous appréciez avec vos pairs (par exemple : amis, famille, collègues, etc.) ?
    • Souvent
    • Parfois
    • De temps en temps
    • Rarement
    • Jamais


Série de question #3 : comprendre les situations dans lesquelles les blocages ne sont pas ressentis

  • En psychologie l'état de flow (concept définit  par le psychologue Mihály Csíkszentmihályi) est un état de concentration  maximale dans lequel l'individu se retrouve absorbé par son activité. On retrouve notamment cet état mental dans les domaines de la  musique, du sport ou de la religion,... Ressentez-vous cet état de flow  lors de certaines activités ?
    • Pas du tout d'accord
    • Pas d'accord
    • Ni en accord ni en désaccord
    • D'accord
    • Tout à fait d'accord
  • Dans quelles activités en particulier ?
    • Musique
    • Chant
    • Sport
    • Travail
    • Prière
    • Autre
    • Aucune
  • Avez-vous réussi à retrouver cet état à plusieurs reprises ?
    • Oui
    • Non
  • Si non, qu'est-ce qui vous a empêché d'atteindre le flow ? Autrement dit, quels facteurs, selon vous, empêchent d'atteindre cet état mental ?

Série de question #4 : questionner les attentes quant à une application ou service permettant de régénérer l'attention

  • Avez-vous déjà utilisé une application bien-être ?  (Applications pour la méditation, yoga, sons pour dormir, rappels pour boire de l'eau, etc.)
    • Oui, je le fais toujours
    • Oui, pour essayer, mais je n'en utilise plus
    • Non
  • Ces application renforcent-elles votre estime ? Et vous boostent-elles à poursuivre vos "efforts" ?
    • Oui ça m'aide à atteindre mes objectifs
    • Je m'en sers sans pression, de temps en temps
    • Non je me lasse vite et désinstalle
  • Seriez-vous intéressé par une application qui vous permettrez de rester attentif/concentré  lorsque vous avez une tâche importante à accomplir (devoir à rendre, compte rendu à rédiger, étudier, lire, etc.)
    • Oui
    • Non
  • Seriez-vous d'accord pour que cette application bloque vos notifications pendant une durée déterminée (comme l'application Forest par exemple)
    • Oui, ça m'aiderait à me concentrer sur ma tâche
    • Non, je préfère débloquer mon téléphone quand j'en ai envie
  • Cela vous aiderait si cette application renforçait vos efforts de concentration en vous gratifiant à chaque session de travail respecté ?
    • Oui
    • Non
  • Quelle pourrait-être cette gratification ?
    • Gratification personnelle, construire quelque chose progressivement (comme un jeu par exemple)
    • Gratification personnelle, une information de culture générale apparaitrait (ainsi vous apprendriez deux fois plus ;) )
    • Gratification "humanitaire", chaque session de travail aboutie  permettrait de récolter des dons pour une cause qui vous est chère
  • Une application qui jouerait avec le son ? Par exemple : une musique d'ambiance en  fond sonore de bibliothèque, de café, cheminée, nature, etc.
    • Oui, me concentrer avec "du bruit" n'est pas un problème
    • Non mais avec un bruit blanc c'est OK
    • Non, impossible pour moi de me concentrer sans un silence total

Confirmer ou infirmer les hypothèses d'après les réponses au questionnaire

Confirmation/infirmation de l'hypothèse #3 [de Lisa] d'après les réponses à la série de question #1

Cette hypothèse semble confirmée dans la mesure où :

  • 48% des individus interrogés utilisent moins leur téléphone lorsqu'ils sont en présence avec des proches. Le sentiment de solitude n'est pas exprimé puisque les interrogé.e.s sont avec des personnes qu'ils apprécient a priori. Le sentiment de solitude n'étant pas exprimé iels n'utilisent pas leur téléphone.
  • 43,9% des individus utilisent leur téléphone avec des inconnus contre 32,4% qui n'utilisent pas leur téléphone avec des inconnus. Le lien social n'est pas exprimé en présence d'inconnus, c'est alors le sentiment de solitude qui prend le dessus. Dans cette situation les individus utilisent leur téléphone
  • 75% des individus considèrent que leur téléphone est un échappatoire dans un contexte social. Si pour 75% des individus le téléphone permet de s'échapper dans un contexte relationnel cela veut dire que la situation sociale n'est pas appréciée.
  • __
  • __


Cette hypothèse semble infirmée dans la mesure où :

  • 75% des individus ont une activité de groupe en dehors de leur activité principale. Cela signifie qu'un lien social est entretenu sur le temps libre.
  • De plus, 72,1% de ces personnes considèrent que le lien social y est très fort / fort.
  • Ainsi, le sentiment de solitude ne semble pas être présent en général dans le quotidien des individus interrogés. Ce qui infirme notre hypothèse.
  • __
  • __


Conclusion de l'analyse préliminaire et exploratoire des résultats :

  • L'hypothèse est confirmée
  • L'hypothèse est infirmée

Cependant, l'analyse n'est pas scientifique et reste majoritairement biaisée. En effet, pour confirmer l'hypothèse nous avons évalué le sentiment de solitude dans une situation ponctuelle dans un contexte social donné. Pour l'infirmer nous avons évalué le sentiment de solitude dans la vie en général, dans le quotidien des individus. Passer du conjoncturel au structurel n'est peut être pas la meilleure option pour ce genre d'analyse ?

Confirmation/infirmation de l'hypothèse #2 [de Benoit] d'après les réponses à la série de question #2 :

Cette hypothèse semble confirmée dans la mesure où :

  • Les personnes interrogées se sentent inclus dans un groupe lorsqu'ils regardent le même contenu.


Cette hypothèse semble infirmée dans la mesure où :

  • Les personnes quittent l'application car ils ont une autre activité à faire et non pas car le contenu ne leur plaît plus.


Conclusion de l'analyse préliminaire et exploratoire des résultats :

  • Il est difficile de confirmer ou d'infirmer l'hypothèse car les questions posées sont trop vagues. Il aurait fallut cibler les personnes qui quittent les applications pour d'autres car le contenu proposé dans la première n'est plus interessante.
  • On peut tout de même dire que les personnes qui sont dans un même groupe regardent le même contenu (partages...).

Comprendre les situations dans lesquelles les blocages ne sont pas ressentis grâce aux réponses à la série de question #3 :

Le 09/10/2021 Les utilisateurs se sentent en pleine possession de leur capital attentionnel dans :

  • la situation : Pratique d'un sport (pour 52% des personnes interrogées)
  • la situation : Le Travail (pour 37,1% des personnes interrogées)
  • La situation : Pratique de la musique et du chant (pour 33,7% des personnes interrogées)


D'un point de vue psychologique :

  • les effets de la situation : Pratique du Sport sont les suivants :
    • Impossibilité de faire autre chose en même temps : inhibe le côté multitâche
    • Passion
    • Défi, challenge, stimulant, engageant, atteignables
    • Sentiment de bien-être : physiologiquement, libération d'endorphines, modification des hormones.
    • Concentration maximale, perte de la notion du temps
  • les effets de la situation : le Travail sont les suivants :
    • Objectif clair et spécifique
    • Concentré sur le moment présent
  • les effets de la situation : Pratique de la musique et du chant sont les suivants :
    • Passion
    • On ne ressent pas les besoins primaires. La fatigue et la faim sont inhibées.
    • Distorsion du temps, le temps est suspendu


Je peux donc en déduire que l'état de flow est atteignable lorsque les paramètres psychologiques suivants sont en place :

  • effet de la situation A
  • effet de la situation B
  • effet de la situation C

Comprendre les attentes quant à une application ou service permettant de régénérer l'attention grâce aux réponses à la série de question #4 :


Attentes vis à vis d'une fonctionnalité focus mode :

Seriez-vous d'accord pour que cette application bloque vos notifications pendant une durée déterminée (comme l'application Forest par exemple)

72,1% de OUI

  • D'après les résultats du questionnaire...

Au delà du fait que les notifications attire notre attention elles peuvent également être gênantes voir même agaçantes lorsque l’on cherche à exécuter une tâche, à se concentrer ou bien pour atteindre un état calme et posé. En effet, lorsque l’on reçoit une notification, on est pressé par celle-ci et par le besoin de l'ouvrir ou bien d’effectuer la tâche qu’elle nous demande.


“Ce travail de modelage des régimes d’attention et d’engagement, basé sur le design et l’usage des formats de notification, participe du développement d’une culture où l’entrée en relation souffre d’être opérée sur le mode de la sollicitation directe et de la sommation immédiate. “ Christian Licoppe est un sociologue des sciences français. Professeur de Sociologie des Technologies d'Information et de Communication à Telecom ParisTech.

“Elles arrivent les unes après les autres, émettent parfois un petit son désagréable et clignotent sur l’écran d’accueil de votre smartphone. (...) Elles vous pourrissent la vie et vous en redemandez.” - Marine Protais


Attentes vis à vis d'une fonctionnalité de gratification :

Ici, le but est de tenter de traduire les attentes des participants en ce qui concerne une potentielle gratification (suite à la réalisation d'une session complète de travail, grâce à l'application/service), ce qu’elle apporte individuellement et la nature de cette gratification.

  • D'après les résultats du questionnaire, nous pouvons dire que la majorité des participants sont stimulés dans leurs travails par la gratification. Ce qui se comprend aisément, notamment lorsqu'on considère l'importance psychologique du facteur de récompense. Ce renforcement positif d'un comportement influe la persistance dans le temps de celui-ci.
  • Aussi nous pouvons estimer qu'une gratification humanitaire (à savoir : récolte de dons pour une association caritative, à chaque session de travail aboutie) est le renforcement positif qui semble satisfaire le plus de participants.

Données et interprétations à moduler, du fait des biais de notre questionnaire (peu de participants, problèmes méthodologiques, etc.)


Questions et réponses qui simulent la question de la gratification dans notre questionnaire :

Pour la partie Design et Attention seulement 127 réponses sur 211.

Cela vous aiderait si cette application renforçait vos efforts de concentration en vous gratifiant à chaque session de travail respectée ?

  • 88,2 % OUI
  • 11,8% NON

Quelle pourrait-être cette gratification ?

  • 55,9 % gratification humanitaire
  • 28,3% gratification personnelle (construction jeu) basé sur le modèle de Forest
  • 15,7 % gratification culture générale


Articles et sources scientifiques sur la thématique :

  • Renforcement de l'attention chez des patients schizophrènes, grâce au façonnement.
    • Silverstein, S. M., Hatashita-Wong, M., Wilkniss, S., Lapasset, J. A., Solak, B., Uhlhaas, P., Landa, Y. & Starobin, H. (2004). Techniques pour améliorer l’attention et l’engagement dans le traitement des patients souffrant de schizophrénie avec de graves déficits cognitifs (troisième partie). Santé mentale au Québec, 29(2), 65–88. https://doi.org/10.7202/010832ar
  • Attention conçue comme prévenance dans les relations interpersonnelles
    • J.-M. Baleyte, S. Vannel, A.-M. Hennequin, Le soin, une éthique de l’attention ?, Éthique & Santé, Volume 14, Issue 4, 2017, Pages 194-199, ISSN 1765-4629, https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2017.09.002.
  • pas compris mais ça m'a l'air intéressant :
  • L'action humanitaire : thérapie et/ou idéologie de la globalisation ? Bernard Hours
    • Hours, B. (2002). L'action humanitaire : thérapie et/ou idéologie de la globalisation ?. Sud/Nord, no<(sup> 17), 9-18. https://doi.org/10.3917/sn.017.0009


Attentes vis-à-vis de fonctionnalités sonores :

  • D'après les résultats du questionnaire, plusieurs personnes ont le sentiment d’être plus attentif, s’ils sont mené par un bruit de fond, sons d’ambiance. Ce phénomène s’explique par ce que provoque le son sur l’humain,  c’est ce qu’exprime les recherches d’Hervé Platel, chercheur en neuropsychologie à l’Université de Caen, “la musique qui nous plaît stimule les circuits de la récompense de notre cerveau”.