« Nouvelles figures de l’utilisateur dans une économie de l’attention/Travail pratique/Analyse des attentes » : différence entre les versions

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Si nous partons du même principe que prêter son attention pour un contenu numérique permet à l'individu de se sentir appartenir à un collectif alors c'est qu'il faut savoir si le sentiment d'appartenance à un collectif se matérialise autrement qu'avec le numérique. Si la régénération d'attention est bloquée et que cette dernière est constamment mobilisée par le besoin de se reconnaître dans un groupe c'est qu'en dehors de l'utilisation du numérique ce besoin n'est pas ou plus présent.
Si nous partons du même principe que prêter son attention pour un contenu numérique permet à l'individu de se sentir appartenir à un collectif alors c'est qu'il faut savoir si le sentiment d'appartenance à un collectif se matérialise autrement qu'avec le numérique. Si la régénération d'attention est bloquée et que cette dernière est constamment mobilisée par le besoin de se reconnaître dans un groupe c'est qu'en dehors de l'utilisation du numérique ce besoin n'est pas ou plus présent.


Les applications, les réseaux sociaux, le numérique semblent jouer de notre sentiment "d'individualisme" ou de "solitude" pour consommer notre attention parce que en dehors nous ne retrouvons pas cette appartenance ; et puis l'attention est si facilement captivable que le manque social est un facilitateur d'influence. C'est bien évidemment une hypothèse qui reste à tester afin d'être validée ou réfutée.
Les applications, les réseaux sociaux, le numérique semblent jouer de notre sentiment "d'individualisme" ou de "solitude" pour consommer notre attention parce que en dehors nous ne retrouvons pas cette appartenance ; et puis l'attention est si facilement captivable que le manque social est un terrain favorable pour la stratégie de captation attentionnelle du numérique. C'est bien évidemment une hypothèse qui reste à tester afin d'être validée ou réfutée.


=== Confronter les hypothèses avec le ressenti de réels utilisateurs par l'intermédiaire de questionnaires ===
=== Confronter les hypothèses avec le ressenti de réels utilisateurs par l'intermédiaire de questionnaires ===

Version du 28 octobre 2021 à 15:15

Dans ce deuxième TP, il est question pour les participants de repartir de la représentation visuelle de l'espace-problème pour établir des hypothèses sur ce qui empêche les utilisateurs d'applications ou de services numériques de voir leur capital attentionnel régénéré et respecté à leur contact.

Ces hypothèses établies, il sera question d'aller les confronter avec le ressenti de réels utilisateurs de services numériques. Cette confrontation aura lieu sous la forme de questionnaires auprès d'utilisateurs d'applications ou services numériques.

Etablir des hypothèses sur les blocages ressentis par les utilisateurs à partir de l'espace-problème

#1 Description de l'espace-problème

Dans la première version de l'espace-problème (voir Figure 1), les gouts et caractéristiques de collectifs d'individus permettent d'informer la création de contenus par les applications. Dans le contenu des applications, il est fait mention à ces gouts et caractéristiques de manière à ce que ces collectifs d'individus puissent s'y reconnaitre. L'individu va alors prêter attention à ces contenus "par capillarité" : les collectifs auxquels il se sent appartenir prêtant attention à ces contenus, l'individu sera naturellement enclin à y prêter attention à son tour.

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Figure 1. Représentation de la première version de l'espace-problème

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#1 Hypothèse de blocage

Dans le cadre de la description de l'espace-problème, on peut émettre l'hypothèse selon laquelle les utilisateurs ne peuvent voir leur capital respecté ou régénéré du fait du ciblage de collectifs opéré par les applications. En visant des collectifs d'individus et non les individus eux-mêmes, les applications créent des effets de masses où les individus se voient poussés à prêter attention aux mêmes contenus que ceux auxquels prêtent attention leurs collectifs d'appartenance. Autrement dit, ne pas prêter attention serait synonyme pour l'individu de remise en cause de son appartenance à ces collectifs.

#2 Hypothèse [de Benoit]

Le contenu des applications vise des intérêts en commun, permettant ainsi aux individus de se reconnaître appartenir à un groupe lorsqu'ils prêtent attention à des applications. Mais à l'inverse si l'intérêt individuel d'un individu va à l'encontre de l'intérêt commun (par exemple, iel n'a pas apprécié la dernière série Netlfix en vogue), iel se sentira hors du collectif. Or, l'attention ayant besoin d'être captée, l'individu partira à la recherche d'autres contenus plus spécifiques à ses intérêts, maintenant ainsi son attention. Le fait de pouvoir passer d'un contenu à un autre, ou d'une application à une autre aussi rapidement évite de lâcher l'attention et de la régénérer correctement.

#3 Hypothèse [de Lisa]

Si nous partons du même principe que prêter son attention pour un contenu numérique permet à l'individu de se sentir appartenir à un collectif alors c'est qu'il faut savoir si le sentiment d'appartenance à un collectif se matérialise autrement qu'avec le numérique. Si la régénération d'attention est bloquée et que cette dernière est constamment mobilisée par le besoin de se reconnaître dans un groupe c'est qu'en dehors de l'utilisation du numérique ce besoin n'est pas ou plus présent.

Les applications, les réseaux sociaux, le numérique semblent jouer de notre sentiment "d'individualisme" ou de "solitude" pour consommer notre attention parce que en dehors nous ne retrouvons pas cette appartenance ; et puis l'attention est si facilement captivable que le manque social est un terrain favorable pour la stratégie de captation attentionnelle du numérique. C'est bien évidemment une hypothèse qui reste à tester afin d'être validée ou réfutée.

Confronter les hypothèses avec le ressenti de réels utilisateurs par l'intermédiaire de questionnaires

#1 Questions

  • Vous êtes dans une soirée où tout le monde parle de la dernière série Netflix. Vous êtes le seul du groupe à ne pas l'avoir vu ? Que ressentez-vous dans cette situation ?
  • Dans quelle mesure vous sentez-vous libre du choix des posts que vous lisez sur Facebook ? des photos que vous visionnez sur Instagram ? Quels sont selon vous les facteurs qui influencent vos choix ?
  • Imaginons que Facebook ou Instagram décide de vous indiquer sur chaque post ou photo, le pourcentage de vos amis ou de votre réseau ayant consulté ce post ou photo. Quelle serait votre réaction en ouvrant votre fil d'actualité ?