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== Sur l'existence de Dieu ==
== Sur l'existence de Dieu ==
Le paradoxe est que c'est lorsque l'on a déjà la foi – un esprit ouvert, sain surtout, libre (ou libéré) de tous des préjugés contemporains <nowiki>''</nowiki>anti-Dieu<nowiki>''</nowiki> ou <nowiki>''</nowiki>anti-religion<nowiki>''</nowiki> – que l'on peut soi-même, par l'expérience, trouver de multiples preuves de l'existence de Dieu, même si elles ne sont pas toujours faciles à formuler dans un langage tout humain, certaines étant très subtiles et touchant au plus intime. Ne serait-ce aussi parce que le vrai croyant (surtout quand il est au fait d'un minimum de théologie), comprenant de mieux en mieux le sens du passage de l'homme sur terre, comprenant aussi de mieux en mieux son semblable et lui-même, peut apprécier (peut-être pas à sa juste valeur mais en s'en approchant un tout petit peu) le cadeau de la vie qui lui a été p e r s o n n e l l e m e n t offert sans avoir rien mérité – même si pouvoir apprécier ce cadeau est parfois impossible pour celui sur qui se sont abattues de terribles épreuves – et encore, même là il y a des exceptions assez extraordinaires. Il est facile aussi pour le vrai croyant de faire siennes les preuves de l'existence de Dieu formulées par les grands penseurs. Je reviens sur ce que je disais plus haut, sur l'aptitude pour le <nowiki>''</nowiki>déjà-croyant<nowiki>''</nowiki> à trouver lui-même ses preuves à lui : il y a une analogie avec l'argument de Pascal (le "pari<nowiki>''</nowiki>) : lorsque l'on est dans l'épreuve, si on la juge trop difficile, voire insurmontable pour nos propres forces, on peut se demander : « À quoi sert de croire si ça ne m'avance à rien ? ». Il m'est arrivé parfois dans mes méditations mathématiques ou théologiques, de me souvenir de son argument : « '''Oui, mais il faut parier. Cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqués.'''  » À elle seule cette phrase, '''''chez le vrai croyant,''''' remet dans un état d'esprit positif.
Le paradoxe est que c'est lorsque l'on a déjà la foi – un esprit ouvert, sain surtout, libre (ou libéré) de tous des préjugés contemporains <nowiki>''</nowiki>anti-Dieu<nowiki>''</nowiki> ou <nowiki>''</nowiki>anti-religion<nowiki>''</nowiki> – que l'on peut soi-même, par l'expérience, trouver de multiples preuves de l'existence de Dieu, même si elles ne sont pas toujours faciles à formuler dans un langage tout humain, certaines étant très subtiles et touchant au plus intime. Ne serait-ce aussi parce que le vrai croyant (surtout quand il est au fait d'un minimum de théologie), comprenant de mieux en mieux le sens du passage de l'Homme sur terre, comprenant aussi de mieux en mieux son semblable (et lui-même), peut apprécier (peut-être pas à sa juste valeur mais en s'en approchant un tout petit peu) le cadeau de la vie qui lui a été p e r s o n n e l l e m e n t offert sans avoir rien mérité. Si pouvoir apprécier ce cadeau peut être impossible pour celui sur qui se sont abattues de terribles épreuves, il y a pourtant des exceptions assez extraordinaires. Il est facile aussi pour le vrai croyant de faire siennes les preuves de l'existence de Dieu formulées par les grands penseurs. Je reviens sur ce que je disais plus haut, sur l'aptitude pour le <nowiki>''</nowiki>déjà-croyant<nowiki>''</nowiki> à trouver lui-même ses preuves à lui : il y a une analogie avec l'argument de Pascal (le "pari<nowiki>''</nowiki>) : lorsque l'on est dans l'épreuve, si on la juge trop difficile, voire insurmontable pour nos propres forces, on peut se demander : « À quoi sert de croire si ça ne m'avance à rien ? ». Il m'est arrivé parfois dans mes méditations mathématico- théologiques, de me souvenir de son argument : « '''Oui, mais il faut parier. Cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqués.'''  » À elle seule cette phrase, '''''chez le vrai croyant,''''' remet dans un état d'esprit positif.


Ce qui est le plus difficile, voire même impossible, c'est d'être absolument certain ''à chaque seconde de notre vie'' (et hors de notre plus profonde conscience) que le Créateur nous aime d'un amour ineffable, infini, particulièrement quand survient l'épreuve. Viser ce but, s'en approcher malgré les échecs (et grâce à eux), est l'objet de toute vie chrétienne. C'est un challenge difficile mais formidable, qui donne tout son sens à la vie.
Ce qui est le plus difficile, c'est d'être absolument certain ''à chaque seconde de notre vie'' (et hors de notre plus profonde conscience) que le Créateur nous aime d'un amour ineffable, infini, particulièrement quand survient l'épreuve. Viser ce but, s'en approcher malgré les échecs (et grâce à eux), est l'objet de toute vie chrétienne. C'est un challenge difficile mais formidable, qui donne tout son sens à la vie.


== Un petit test, une petite sensation ==
== Un petit test, une petite sensation ==
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À partir de ce postulat on perçoit que le corps humain est le support idéal de l’esprit (ou âme). Nous savons d’ailleurs qu'il est sensible aux ondes, et par exemple que [https://www.unige.ch/communication/communiques/2019/comment-notre-corps-ecoute-les-vibrations/ « Les corpuscules de Pacini, des récepteurs sensoriels, sont en effet connus pour transmettre des vibrations à haute fréquence chez les mammifères et sont très présents au bout des doigts des primates. »].
À partir de ce postulat on perçoit que le corps humain est le support idéal de l’esprit (ou âme). Nous savons d’ailleurs qu'il est sensible aux ondes, et par exemple que [https://www.unige.ch/communication/communiques/2019/comment-notre-corps-ecoute-les-vibrations/ « Les corpuscules de Pacini, des récepteurs sensoriels, sont en effet connus pour transmettre des vibrations à haute fréquence chez les mammifères et sont très présents au bout des doigts des primates. »].


Je peux donc penser le monde comme immatériel. En somme, je suis comme dans un rêve – un rêve éveillé. C'est là que ça devient intéressant, [[w:Eckhart_Tolle|Eckhart Tolle]] a écrit un livre intitulé : ''Le pouvoir du moment présent'' – diverses stratégies pour apprendre à vivre en pleine conscience le moment présent, en essayant de «larguer», de plus en plus régulièrement et de mieux en mieux, tous nos petits "moi" – et même, par instants, le ''moi'' tout entier, en ne gardant que le '''''je''''', l'individu propre ; ce que parvient maintenant à accomplir assez facilement Eckhart Tolle grâce à une très profonde et très belle expérience qu'il vécut alors qu'il était en pleine dépression, après s'être dit : « '''Je''' ne peux plus vivre <u>avec</u> '''''moi-même''''' » (i.e. 2 en 1 ce n'est pas possible, ''moi'' est en trop). Quand on n'a pas vécu une telle expérience la mise en pratique est loin d’être facile mais on comprend ce qu'il veut dire. En théorie ce serait donc possible pour chacun de nous, mais non ce n'est pas facile (on le saurait). Dans mon cas personnel ça a pu être parfois possible, mais en général, être pleinement '''''je''''', pleinement conscient, est vraiment difficile, ou alors par fulgurances. Je repense alors à mon postulat (« Tout ceci est “un rêve éveillé” »), que je mets en parallèle avec ce que, comme lui, je pourrais ressentir si, pleinement conscient, je pouvais m'émerveiller à un haut degré en regardant le monde qui m'entoure, sa magnificence. Mis en confiance, je pense alors au contraste entre ce “rêve éveillé” et l’image du monde, avec ses couleurs et ses formes, que je perçois grâce à mon sens de la vue, image dont je sais qu'elle n'est qu'une illusion physique produite par des phénomènes physiques (fréquences des différentes couleurs) et chimiques (yeux). Je peux alors ressentir une sensation particulière, étrange, émouvante. Si vous avez une bonne imagination – et rien ne vous empêche de la développer – vous pouvez vous-même faire cette expérience quand vous êtes dans la nature : ''«  tout ce paysage'' [conscientisez bien que ce ne sont que des vibrations] ''n'existe pas vraiment, et pourtant il existe. »''
Je peux donc penser le monde comme immatériel. En somme, je suis comme dans un rêve – un rêve éveillé. C'est là que ça devient intéressant, [[w:Eckhart_Tolle|Eckhart Tolle]] a écrit un livre intitulé : ''Le pouvoir du moment présent'' – diverses stratégies pour apprendre à vivre en pleine conscience le moment présent, en essayant de «larguer», de plus en plus régulièrement et de mieux en mieux, tous nos petits "moi" – et même, par instants, le ''moi'' tout entier, en ne gardant que le '''''je''''', l'individu propre ; ce que parvient maintenant à accomplir assez facilement Eckhart Tolle grâce à une très profonde et très belle expérience qu'il vécut alors qu'il était en pleine dépression, après s'être dit : « '''Je''' ne peux plus vivre <u>avec</u> '''''moi-même''''' » (i.e. 2 personnes en moi-même ce n'est pas possible, donc ''moi'' est en trop). Quand on n'a pas vécu une telle expérience la mise en pratique est loin d’être facile mais on comprend ce qu'il veut dire. En théorie ce serait donc possible pour chacun de nous, mais non, ce n'est pas facile. Dans mon cas personnel ça a pu être parfois possible, mais en général, être pleinement '''''je''''', pleinement conscient, est vraiment difficile, ou alors par fulgurances. Je repense alors à mon postulat (« Tout ceci est “un rêve éveillé” »), que je mets en parallèle avec ce que, comme lui, je pourrais ressentir si, pleinement conscient, je pouvais m'émerveiller à un haut degré en regardant le monde qui m'entoure, sa magnificence. Mis en confiance, je pense alors au contraste entre ce “rêve éveillé” et l’image du monde, avec ses couleurs et ses formes, que je perçois grâce à mon sens de la vue, image dont je sais qu'elle n'est qu'une illusion produite par des phénomènes physiques (fréquences des différentes couleurs) et chimiques (yeux). Je peux alors ressentir une sensation particulière, étrange, émouvante. Si vous avez une bonne imagination – et rien ne vous empêche de la développer – vous pouvez vous-même faire cette expérience quand vous êtes dans la nature : ''«  tout ce paysage'' [conscientisez bien que ce ne sont que des vibrations] ''n'existe pas vraiment, et pourtant il existe. »''


Ne t'habitue jamais à la beauté du monde.
Ne t'habitue jamais à la beauté du monde.

Version du 25 février 2021 à 19:15

Réflexions sur Dieu et sur l'homme

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Ces réflexions sont surtout là pour me permettre de réfléchir, et bien sûr de les partager. Chacun pourra les apprécier à sa façon.

Athée ou agnostique ?

Un athée, ça n'existe pas. Tout être humain pressent, au plus profond de son être, qu'il y a un Créateur. Celui qui se dit athée est celui qui ne parvient pas à croire en l'amour de Dieu pour lui – c'est d'ailleurs parfois totalement impossible, ça m'est arrivé –, pour des raisons diverses (éducation, intellectualisme forcené, grands drames de la vie, etc.). Il ne peut alors croire en un Dieu bon, il ne peut l'aimer, et a décidé “un jour” de ne pas croire. On préfère aussi, souvent, ne pas croire plutôt que de croire en un Dieu qui permet les guerres, le mal on général. Ainsi beaucoup d'entre nous croient en « quelque chose » sans vouloir le définir, sans lui donner de nom, ou alors quelque chose comme « le souverain bien », ou même tout simplement l'amour. Certains «athées» vont très loin, ils haïssent leur Créateur. Mais de nombreux agnostiques, ayant dans leur vie agi avec amour, peuvent comme des croyants bénéficier du Salut. A contrario des croyants, des religieux-euses, qui dans leur vie n'ont pas eu l'amour, se perdent...

Sur l'existence de Dieu

Le paradoxe est que c'est lorsque l'on a déjà la foi – un esprit ouvert, sain surtout, libre (ou libéré) de tous des préjugés contemporains ''anti-Dieu'' ou ''anti-religion'' – que l'on peut soi-même, par l'expérience, trouver de multiples preuves de l'existence de Dieu, même si elles ne sont pas toujours faciles à formuler dans un langage tout humain, certaines étant très subtiles et touchant au plus intime. Ne serait-ce aussi parce que le vrai croyant (surtout quand il est au fait d'un minimum de théologie), comprenant de mieux en mieux le sens du passage de l'Homme sur terre, comprenant aussi de mieux en mieux son semblable (et lui-même), peut apprécier (peut-être pas à sa juste valeur mais en s'en approchant un tout petit peu) le cadeau de la vie qui lui a été p e r s o n n e l l e m e n t offert sans avoir rien mérité. Si pouvoir apprécier ce cadeau peut être impossible pour celui sur qui se sont abattues de terribles épreuves, il y a pourtant des exceptions assez extraordinaires. Il est facile aussi pour le vrai croyant de faire siennes les preuves de l'existence de Dieu formulées par les grands penseurs. Je reviens sur ce que je disais plus haut, sur l'aptitude pour le ''déjà-croyant'' à trouver lui-même ses preuves à lui : il y a une analogie avec l'argument de Pascal (le "pari'') : lorsque l'on est dans l'épreuve, si on la juge trop difficile, voire insurmontable pour nos propres forces, on peut se demander : « À quoi sert de croire si ça ne m'avance à rien ? ». Il m'est arrivé parfois dans mes méditations mathématico- théologiques, de me souvenir de son argument : « Oui, mais il faut parier. Cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqués.  » À elle seule cette phrase, chez le vrai croyant, remet dans un état d'esprit positif.

Ce qui est le plus difficile, c'est d'être absolument certain à chaque seconde de notre vie (et hors de notre plus profonde conscience) que le Créateur nous aime d'un amour ineffable, infini, particulièrement quand survient l'épreuve. Viser ce but, s'en approcher malgré les échecs (et grâce à eux), est l'objet de toute vie chrétienne. C'est un challenge difficile mais formidable, qui donne tout son sens à la vie.

Un petit test, une petite sensation

France culture, DANS LE CERVEAU DE CHRISTOPHER NOLAN, "Inception", le hold-up de l’inconscient.

Nous savons qu’un électron est à la fois onde et «particule », particule-énergie donc. Partons du postulat, pas du tout farfelu, que les ‘’particules élémentaires’’ elles-mêmes, dans l’infinitésimal, ne sont pas réellement de la matière (une ‘’matière solide’’), mais que toute la matière est constituée uniquement d’énergie vibratoire. Nous savons d’ailleurs que l’esprit humain, qui est de l'ordre de l'abstrait, gouverne l'être humain et peut même fortement influer sur sa santé.

À partir de ce postulat on perçoit que le corps humain est le support idéal de l’esprit (ou âme). Nous savons d’ailleurs qu'il est sensible aux ondes, et par exemple que « Les corpuscules de Pacini, des récepteurs sensoriels, sont en effet connus pour transmettre des vibrations à haute fréquence chez les mammifères et sont très présents au bout des doigts des primates. ».

Je peux donc penser le monde comme immatériel. En somme, je suis comme dans un rêve – un rêve éveillé. C'est là que ça devient intéressant, Eckhart Tolle a écrit un livre intitulé : Le pouvoir du moment présent – diverses stratégies pour apprendre à vivre en pleine conscience le moment présent, en essayant de «larguer», de plus en plus régulièrement et de mieux en mieux, tous nos petits "moi" – et même, par instants, le moi tout entier, en ne gardant que le je, l'individu propre ; ce que parvient maintenant à accomplir assez facilement Eckhart Tolle grâce à une très profonde et très belle expérience qu'il vécut alors qu'il était en pleine dépression, après s'être dit : « Je ne peux plus vivre avec moi-même » (i.e. 2 personnes en moi-même ce n'est pas possible, donc moi est en trop). Quand on n'a pas vécu une telle expérience la mise en pratique est loin d’être facile mais on comprend ce qu'il veut dire. En théorie ce serait donc possible pour chacun de nous, mais non, ce n'est pas facile. Dans mon cas personnel ça a pu être parfois possible, mais en général, être pleinement je, pleinement conscient, est vraiment difficile, ou alors par fulgurances. Je repense alors à mon postulat (« Tout ceci est “un rêve éveillé” »), que je mets en parallèle avec ce que, comme lui, je pourrais ressentir si, pleinement conscient, je pouvais m'émerveiller à un haut degré en regardant le monde qui m'entoure, sa magnificence. Mis en confiance, je pense alors au contraste entre ce “rêve éveillé” et l’image du monde, avec ses couleurs et ses formes, que je perçois grâce à mon sens de la vue, image dont je sais qu'elle n'est qu'une illusion produite par des phénomènes physiques (fréquences des différentes couleurs) et chimiques (yeux). Je peux alors ressentir une sensation particulière, étrange, émouvante. Si vous avez une bonne imagination – et rien ne vous empêche de la développer – vous pouvez vous-même faire cette expérience quand vous êtes dans la nature : «  tout ce paysage [conscientisez bien que ce ne sont que des vibrations] n'existe pas vraiment, et pourtant il existe. »

Ne t'habitue jamais à la beauté du monde.

« Comment savoir que vous avez lâché prise ? Quand vous n'aurez plus besoin de poser cette question. » Eckhart Tolle.

Alexandra Henrion-Caude, généticienne, ancienne directrice de l’Inserm à Necker : sa première démarche de foi et science

Je reprends quasiment mot pour mot ce qu’elle dit (entretien audio). Élevée avec beaucoup d’amour, alors qu’elle était enfant elle sentait bien que ses parents étaient responsables d’une partie de sa vie, elle savait comme tout enfant qu’ils étaient en quelque sorte ‘’tout puissants’’ et vraiment formidables, cependant elle ne pouvait leur imputer son existence. Elle fut très rassurée qu’ils admettent eux-mêmes, sans qu’elle la leur rapporte, cette première intuition scientifique d'une transcendance. Elle aime rappeler cette petite boutade athée : elle avait le choix entre : a) penser que l’homme avait pour père le singe, pour guide le hasard et pour fin le néant, ou b) penser que l’homme avait pour père Adam, pour guide amour et pour fin la résurrection. Elle a choisi le deuxième présupposé.

Jean-Paul II et Benoît XVI se sont déclarés certains quant à eux que la vérité scientifique était en soi une participation à la vérité divine.

Ses trois preuves de l’existence de Dieu

– Son expérience l’amène à penser à sa création, elle se pose la question « pourquoi suis-je là ? » Son ADN lui donne son individualité. Qui est l’auteur de ce langage, de cette architecture incroyable qui la ‘’balance d’entrée de jeu’’ dans le cosmos, entre l’homothétie de l’infiniment petit (généticienne) et de l’infiniment grand (cosmologie). Première expérience d’une transcendance.

– Puis elle pense à sa passion, la génétique, et la vie. Le sens de sa vie, ce sera « née, à ma mort ». Elle s'interroge alors sur la résurrection, sur le linceul de Turin. Le corps de Jésus a disparu dans les moins de trois jours qui ont suivi sa mort puisqu'il n'y a pas eu de putréfaction. Si l'on observe les traces de sang on ne peut dire : ni que le tissu a été ôté alors que le sang était encore humide, ni que le tissu a été ôté alors que le sang était sec. Car dans les deux cas de figure on observerait des traces particulières, au microscope électronique notamment. Le corps a donc disparu avant que le linceul ait été rangé à part. C'est pour Alexandra Henrion-Caude une autre preuve scientifique.

– Elle s'interroge sur la Trinité : « Le Père, le Fils et le Saint-Esprit, feu de l'amour, feu de la charité . Nous faisons tous cette expérience d'insatisfaction un peu continuelle que nous avons dans nos vies, comme s'il nous manquait toujours quelque chose. Même les gens à qui, ostensiblement, il ne manque rien, ont toujours un petit état d'insatisfaction. Que peut-il donc leur manquer ? En fait ce qui leur manque c'est l'amour. Nous sommes des assoiffés insatiables. Ce qui signifie, que  ça nous balance dans l'infini, puisqu'on on n'en a jamais assez ». Elle a la chance d'avoir toujours été très aimée : parents, frères et sœurs, époux, ses enfants, amis, gens qu'elle rencontre, elle a la chance d'être mère de cinq enfants, « n'empêche, j'en ai jamais assez [de l'amour], j'en veux encore [éclat de rires], j'en veux encore [rire]. Non seulement pour le recevoir, mais pour l'émettre. Parce que si je veux être pleinement heureuse, j'ai besoin d'en donner ». En tant que scientifique elle a commencé à réfléchir à cette notion d'amour. Ce qui nous manque, c'est cette égalité entre les hommes, qu'elle recherche. Elle se bat pour la connaissance, la connaissance qu'elle estime être celle de la vérité. « Nous sommes faits, à notre naissance j'en suis convaincue, non seulement d'ADN, mais en réalité, d'amourons  ». Actuellement elle cherche à faire le pont entre tous les remèdes ancestraux (ethnomédecine), et la connaissance actuelle.

Une vie d'homme

L'univers est âgé de 13,8 milliards d'années (chiffre arrondi). L'homme vit en moyenne, très grossièrement, disons 69 ans (pour que la division donne un chiffre rond). Le rapport entre la vie de l'homme et la vie de l'univers et de 1/200 millions. À l'échelle de l'univers la vie d'un homme n'est presque rien. Pourtant, nous vivons pour la plupart d'entre nous en pensant rarement à la mort (heureusement !), exactement comme si nous étions immortels, pourquoi ? Je pense qu'au fond de nous, nous sentons qu'il y a une source d'immortalité, et nous vivons comme si effectivement nous étions immortels, en tâchant de vivre, pour la plupart d'entre nous, avec la plus grande moralité possible. La raison évidente est que nous avons conscience du bien et du mal, et que c'est seulement en aimant qu'on est heureux. Puisqu'un jour la civilisation disparaîtra, que tout aura disparu même les plus beaux actes (et leurs effets), s'il n'y avait pas un Dieu, la présence des hommes n'aurait été d'aucune utilité dans l'univers.

Il semble que de nombreux animaux possèdent quelque chose qui ressemble à une âme : il est évident qu'ils éprouvent des sentiments, les éléphants par exemple viennent se recueillir sur le lieu d'autres éléphants morts, et il y a bien d'autres exemples. Quand je regarde mon Golden Retriever, que ses yeux fixent les miens, je vois bien qu'il m'est très attaché. Je le caresse et il est très heureux, il sait que je l'aime. Il m'aime lui aussi. Souvent je me suis dit qu'il ne lui manquait que la parole. Je l'aime tellement mon fidèle compagnon qu'une nuit j'ai rêvé qu'il me disait « Bonjour » et je me suis réveillé très content. Des théologiens pensent que nous retrouverons nos animaux de compagnie dans l'au-delà.

Sur la réincarnation

Certaines personnes, et non des moindres, croient à la réincarnation (mais on parle de plus en plus, au lieu de réincarnation, de "transformations intérieures", de "remises en question"). J'ai moi-même adhéré à cette croyance à une époque, ça me paraissait une explication très logique, très rationnelle aussi, à mes souffrances. Ça ne m'a pas du tout été bénéfique. Puis devenu croyant, les expériences de la vie m'ayant appris combien il était important de chercher des explications solides aux questions qui nous semblent d'un grand intérêt (par ce qu'elle induisent), combien c'était encore plus important, quand les explications que propage la rumeur alimentent le pessimisme, je me suis intéressé (entre autres), à la théologie. J'ai vite appris que le créateur a un plan pour chacun d'entre nous, j'ai appris aussi qu'Il aimait chacun d'entre nous sans faire aucune différence et d'un amour infini (intellectuellement, c'est facile admettre, mais au plus profond de la conscience c'est beaucoup plus difficile, c'est même impossible, puisque nous avons un esprit limité). Cela vous surprendra certainement, mais j'ai appris de source sûre (absolument sûre pour moi) qu'Il nous aime autant que son propre Fils ! (pour preuve, en son fils, il s'est sacrifié pour nous sur le Croix). À la réflexion ça ne m'étonne pas puisque pour chacun d'entre nous, le Christ est allé jusqu'au sacrifice suprême. Puisque Dieu a un projet pour chacun, et que c'est un grand projet, comme nous l'avons vu ailleurs, il nous faut tenter de l'accepter, ce grand projet. En faisant ainsi, petit à petit (‘’...l'oiseau fait son nid‘’), on repousse de plus en plus loin les limites de ce dont on se croyait capable. Cela ne va pas bien sûr sans rencontrer parfois de très grosses difficultés. Il faut alors tempérer son audace. Le temps est un allié précieux et il faut compter avec lui. Si nous commençons à croire que Dieu a un projet pour chacun en particulier, nous pourrons un jour comprendre qu'une vie vécue le plus pleinement possible, est bien suffisante. D'autre part, « Il faut de tout pour faire un monde », et la vie d'une personne complètement anonyme, qui ne fait absolument rien d'extraordinaire, a exactement la même valeur que la vie d'une personne très intelligente, très cultivée, renommée pour tout ce qu'elle a apporté de connaissances à ses semblables.

Je reprends à mon compte quelques arguments trouvés il y a longtemps sur un tract à propos des sectes :
- L'idée de la réincarnation est rassurante pour le non croyant, tout ne s'arrête pas à la mort : il y a une suite.
- La réincarnation me soumet à une LOI anonyme de l'univers à laquelle je ne peux échapper (purifications successives), je suis enchaîné à un monde de frustration → Pessimisme.
- Cette croyance en la réincarnation, à travers différentes existences, nous maintient prisonniers de ce MONDE-CI.
- Une seule vie semble bien court ! (et celle que j'ai ne me plaît pas trop...).
- Dans la réincarnation c'est un peu comme si j'étais "PLUSIEURS". A contrario, si je considère que j'ai une SEULE VIE, je me considère comme une personne UNIQUE, mes choix sont beaucoup plus déterminants, je peux être beaucoup plus motivé, enthousiaste, pour chercher des solutions rationnelles (parfois difficiles à mettre en œuvre) à mes problèmes.

La réincarnation s'appuie sur une tradition indienne et sur de prétendus souvenirs de vies antérieures que le science moderne peut expliquer autrement (la mémoire nous joue parfois de drôles de tours, par des associations d'idées malencontreuses). Il y a une très bonne explication, très logique, à certains “témoignages”. Il suffit de partir du postulat que Satan existe bel et bien et qu'il veut tout... sauf notre bien. Je suis quasiment certain que ces témoignages étonnants sont inspirés par Satan, et que Dieu permet cela (c'est drôle, je n'y avais pas pensé jusqu'à aujourd'hui).

Claude Mariotti

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