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===Introduction===
{{Leçon

| département = Finance

| idfaculté = gestion
Une zone monétaire est une région géographique où on utilise des changes fixes soit en adoptant une monnaie unique soit en rattachant leur monnaie de manière permanente aux autres monnaies.
| cours = [[ZMO : Zone Monétaire Optimale]]

| niveau = 16
Dans les années 1960, la théorie des zones monétaires optimales apparait notamment avec <span style="color:#FF4500;">'''McKinnon'''</span> qui adapte le concept d’optimum à une zone en soutenant les trois objectifs:
| 1 = {{C|Introduction|2|16}}

| 2 = {{C|Critères traditionnels|0|16}}
* Le plein emploi
| 3 = {{C|L'Europe est-elle une ZMO ? |0|16}}
* L’équilibre de la balance des paiements
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* La stabilité des prix
| quiz1 = {{Qu|QCM 1|0|16}}

| exo1 = {{exo|Exemple 1|0|17}}
Une zone monétaire optimale combine la fixité à l’intérieur et la flexibilité à l’extérieur. Les changes fixes diminuent l’instabilité des prix, en réduisant l’incertitude des agents, quand à la flexibilité extérieure, elle améliore la mobilité de facteurs de production par la baisse des coûts de transaction entre les pays. La politique monétaire est donc plus efficace et les tensions inflationnistes se réduisent.
| autres projets = oui

}}
Au-delà de ces avantages, des instabilités macroéconomiques et des crises de change peuvent apparaitre ainsi que le risque que la politique monétaire du pays ne soit pas adaptée. La théorie des ZMO est une <span style="color:#FF4500;">'''analyse coûts-bénéfices'''</span> qui vise à juger la capacité d'un pays à rejoindre une zone monétaire.


Le premier chapitre propose les critères traditionnels de l'analyse des zones de changes fixes, et identifie la théorie par un modèle synthétique. Le chapitre II met en évidence les avantages et les inconvénients de cette théorie. Dans le chapitre III l’exemple de la zone euro sera développé.

=== Chapitre 1 : Critères traditionnels d'une ZMO ===
=== Chapitre 2 : Les avantages et inconvénients ===
'''I.  Les motivations à participer à une Z.M.O :'''

Nous allons maintenant étudier les avantages que présentent l’appartenance à une zone monétaire optimale. Si les pays sont motivés à appartenir à une ZMO c’est que les bénéfices sont supérieurs aux coûts. Nous pouvons distinguer plusieurs types d’avantages, les premiers sont liés à la réduction des coûts grâce à la fixité du taux de change, et les deuxièmes sont liés à l’appartenance à la zone monétaire elle-même.

A.    Réduction des coûts grâce à la fixité du taux de change :

Tout d’abord, un pays peut être motivé à participer à une zone monétaire car le taux de change fixe gagne en efficacité monétaire. En effet, lorsque les pays appartiennent à une zone monétaire avec une monnaie commune, lorsqu’ils commercent entre eux ils n’ont plus de '''coûts de transaction'''.

Les pays n’ont plus à supporter le coût d’éventuelle taxe sur les transactions financières que peuvent mettre en place des pays, et n’ont plus à se soucier des limites sur les quantités de changes que peuvent instaurer certains Etats.

De plus, les Etats sont '''moins soumis aux risques de variations des cours''' de changes des pays avec qui ils commercent. En effet, en change flexible il n’est pas possible de connaitre avec certitude les prix futurs des biens que l’on importe, ou le rendement des investissements que l’on fait à l’étranger. Si notre monnaie se déprécie par rapport à celle d’un de nos fournisseurs à l’étranger alors le coût de nos importations va augmenter, et créer un effet inflationniste.

B.    Réduction des coûts grâce à l’appartenance à la zone monétaire:

Les pays peuvent également être motivés à entrer dans une zone grâce à l’effet qu’elle apporte sur la taille du marché et le gain en réputation que cela apporte.

En entrant dans une zone monétaire, les pays '''réduisent les coûts liés à la spéculation''' sur leur monnaie. Les fluctuations des taux de changes sont utilisées pour spéculer. Lorsque des spéculateurs anticipent une hausse de la devise, que leurs anticipations soit rationnelles ou pas, ils vont acheter ces devises sur les marchés. L’achat massif de la devise va faire augmenter son cours, en l’éloignant de la vraie valeur de la monnaie. Bien que les spéculateurs aient conscience que la monnaie soit  surévaluée, ils continuent d’en acheter, ce qui crée une bulle. Au bout d’un certain temps les anticipations d’évaluation de la devise vont cesser, et la bulle va éclater, en faisant brutalement chuter le cours de la monnaie. Le marché des changes étant étendu et profond dans une zone monétaire, la volatilité de la monnaie est moins élevée, donc il y a aura moins de spéculation contre la monnaie, que sur le marché des changes d’un pays isolé.

Un pays qui rentre dans une zone monétaire '''gagne en réputation''', et pourra bénéficier  de l’effet qu’à la zone monétaire. L’adhésion à une zone monétaire demande certaines preuves de convergences des économies et l’acceptation par les autres membres de la zone. Quand  un pays est accepté à rentrer dans une zone monétaire cela signifie qu’il a une certaine stabilité économique, et que les autres pays pensent qu’il ne va pas « handicaper » la zone en lui donnant une mauvaise image. Cela confère une bonne image d’économie stable et forte aux nouveaux pays. Le pays peut donc emprunter sur les marchés à des taux plus bas que si il était isolé, car les prêteurs auront plus confiance à prêter à un pays qui a une monnaie internationale qu’à un pays qui a une monnaie nationale, car la monnaie est plus stable, et ils savent que les autres pays de la zone ne laisseront pas le pays se retrouver en cessation de paiement.

'''II.    Les coûts à participer à une Z.M.O :'''

Bien que l’appartenance à une zone monétaire optimale engendre plus d’avantages que d’inconvénients  pour le pays, il est tout de même intéressant de regarder les coûts.

Nous pouvons les classifier en trois catégories. Il y a des coûts liés à l’abandon du taux de change comme un instrument de résolution des chocs, à la perte d’autonomie dans la conduite de la politique monétaire et des coûts plus minimes cette fois liés à la transition du pays.

Les coûts liés à la perte de change et la perte d’autonomie de la politique monétaire vont augmenter si le pays est mal intégré à la zone monétaire.

A.    Perte de l’outil du taux de change :

Le premier coût résulte du renoncement à la possibilité d’utiliser le taux de change comme un instrument de régulation. Le taux de change lorsqu’il est flexible permet de corriger les problèmes de demandes, de coûts et des prix entre les pays.

Le coût dépend du type de choc qui affecte la zone.

Si la zone subit un choc symétrique, c'est-à-dire une crise qui affecte de la même manière tous les pays de la zone monétaire, il n’y aura pas de coûts liés à la perte de flexibilité du taux de change, car la banque centrale de la zone interviendra pour baisser ou augmenter le cours de la monnaie.

Si le choc est asymétrique, c'est-à-dire qu’il touche qu’un pays de la zone à cause d’une crise politique par exemple, il existe un fort coût lié à la perte de la flexibilité de la monnaie, car la banque centrale de la zone n’a aucune raison d’intervenir sur le taux de change de la monnaie. Le taux de change flottant permet d’amortir automatiquement les effets des chocs asymétriques sur le marché des biens et du travail, en modifiant les prix relatifs et les coûts d’un pays par rapports aux autres pays.

Donc, la perte du taux de change comme instrument de régulation constitue un coût pour un pays appartenant à une zone monétaire, s’il subit un choc asymétrique.

B.    Perte de l’autonomie dans la politique monétaire :

Le deuxième coût est lié à l’abandon de l’autonomie de la politique monétaire puisque les pays n’ont plus la possibilité de mener la politique monétaire qu’ils veulent, mais applique celle qui leur est dictée par la Banque Centrale de la zone monétaire.

La politique monétaire d’un pays a pour objectifs finaux la stabilité des prix et/ou de croissance du PIB.

Pour atteindre ses objectifs, la politique monétaire a plusieurs outils comme la modulation des taux d’intérêt, des réserves obligataires etc. En rentrant dans une zone monétaire un pays renonce à tous ces outils pour stabiliser son économie. Lorsque le taux de change est fixe les efforts pour atteindre les objectifs sont plus difficiles, car le pouvoir de la politique monétaire n’influence plus le PIB. Si les pays d’une même zone n’ont pas au départ la même situation économique, la mise en place de la politique monétaire n’aura pas les mêmes effets et donc ne pourra pas remplir ses objectifs dans tous les pays.

C.    Liés à la transition de l’économie :

Enfin, les coûts liés à la transition du pays dans la zone monétaire optimal sont restreints mais méritent tout de même d’être relevés.

Si les pays créent une zone monétaire, il faudra créer une nouvelle banque centrale, ou une institution transnationale, qui supervise l’ensemble de la zone, ce qui engendre des coûts d’embauche de personnel, d’achat de biens immobiliers, etc.

Lorsqu’un pays adhère à une zone monétaire optimale déjà constituée bien souvent il change de monnaie, et cela engendre des coûts. Le pays doit imprimer de nouveaux billets, ou se les faire livrer de la banque centrale de la zone monétaire. Les entreprises et le marché financiers subissent également un coût car ils doivent s’adapter au changement de monnaie, par exemple un restaurateur devra refaire imprimer des cartes avec les nouveaux prix, les marchés doivent se doter de nouveaux logiciels avec la nouvelle monnaie, etc.

Donc les coûts résultent du renoncement à la possibilité d’utiliser son taux de change, sa politique monétaire, et à la transition. 

=== Chapitre 3 : L'Europe est-elle une ZMO ? ===
'''Le critère de convergence d’économie est-il en adéquation avec la zone euro ?'''

Avant qu’un pays puisse rentrer dans la zone euro, il doit se soumettre à un long processus de convergence de son économie qui est décrit dans le Traité de Maastricht. Pour pouvoir prétendre à une entrée dans la zone euro les pays ne doivent pas avoir un taux d’inflation dépassant de plus de 1.5% la moyenne des taux d’inflation des trois meilleures pays de la zone,  « un taux d’intérêt nominal à long terme qui n’excède pas de plus de deux points de pourcentage celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix », déficit budgétaire doit être inférieur à 3 % du PIB, leur dette publique ne doit pas dépasser 60% de leur PIB, etc.

=== Conclusion ===

Version du 6 novembre 2016 à 14:20

Introduction

Une zone monétaire est une région géographique où on utilise des changes fixes soit en adoptant une monnaie unique soit en rattachant leur monnaie de manière permanente aux autres monnaies.

Dans les années 1960, la théorie des zones monétaires optimales apparait notamment avec McKinnon qui adapte le concept d’optimum à une zone en soutenant les trois objectifs:

  • Le plein emploi
  • L’équilibre de la balance des paiements
  • La stabilité des prix

Une zone monétaire optimale combine la fixité à l’intérieur et la flexibilité à l’extérieur. Les changes fixes diminuent l’instabilité des prix, en réduisant l’incertitude des agents, quand à la flexibilité extérieure, elle améliore la mobilité de facteurs de production par la baisse des coûts de transaction entre les pays. La politique monétaire est donc plus efficace et les tensions inflationnistes se réduisent.

Au-delà de ces avantages, des instabilités macroéconomiques et des crises de change peuvent apparaitre ainsi que le risque que la politique monétaire du pays ne soit pas adaptée. La théorie des ZMO est une analyse coûts-bénéfices qui vise à juger la capacité d'un pays à rejoindre une zone monétaire.


Le premier chapitre propose les critères traditionnels de l'analyse des zones de changes fixes, et identifie la théorie par un modèle synthétique. Le chapitre II met en évidence les avantages et les inconvénients de cette théorie. Dans le chapitre III l’exemple de la zone euro sera développé.

Chapitre 1 : Critères traditionnels d'une ZMO

Chapitre 2 : Les avantages et inconvénients

I.  Les motivations à participer à une Z.M.O :

Nous allons maintenant étudier les avantages que présentent l’appartenance à une zone monétaire optimale. Si les pays sont motivés à appartenir à une ZMO c’est que les bénéfices sont supérieurs aux coûts. Nous pouvons distinguer plusieurs types d’avantages, les premiers sont liés à la réduction des coûts grâce à la fixité du taux de change, et les deuxièmes sont liés à l’appartenance à la zone monétaire elle-même.

A.    Réduction des coûts grâce à la fixité du taux de change :

Tout d’abord, un pays peut être motivé à participer à une zone monétaire car le taux de change fixe gagne en efficacité monétaire. En effet, lorsque les pays appartiennent à une zone monétaire avec une monnaie commune, lorsqu’ils commercent entre eux ils n’ont plus de coûts de transaction.

Les pays n’ont plus à supporter le coût d’éventuelle taxe sur les transactions financières que peuvent mettre en place des pays, et n’ont plus à se soucier des limites sur les quantités de changes que peuvent instaurer certains Etats.

De plus, les Etats sont moins soumis aux risques de variations des cours de changes des pays avec qui ils commercent. En effet, en change flexible il n’est pas possible de connaitre avec certitude les prix futurs des biens que l’on importe, ou le rendement des investissements que l’on fait à l’étranger. Si notre monnaie se déprécie par rapport à celle d’un de nos fournisseurs à l’étranger alors le coût de nos importations va augmenter, et créer un effet inflationniste.

B.    Réduction des coûts grâce à l’appartenance à la zone monétaire:

Les pays peuvent également être motivés à entrer dans une zone grâce à l’effet qu’elle apporte sur la taille du marché et le gain en réputation que cela apporte.

En entrant dans une zone monétaire, les pays réduisent les coûts liés à la spéculation sur leur monnaie. Les fluctuations des taux de changes sont utilisées pour spéculer. Lorsque des spéculateurs anticipent une hausse de la devise, que leurs anticipations soit rationnelles ou pas, ils vont acheter ces devises sur les marchés. L’achat massif de la devise va faire augmenter son cours, en l’éloignant de la vraie valeur de la monnaie. Bien que les spéculateurs aient conscience que la monnaie soit  surévaluée, ils continuent d’en acheter, ce qui crée une bulle. Au bout d’un certain temps les anticipations d’évaluation de la devise vont cesser, et la bulle va éclater, en faisant brutalement chuter le cours de la monnaie. Le marché des changes étant étendu et profond dans une zone monétaire, la volatilité de la monnaie est moins élevée, donc il y a aura moins de spéculation contre la monnaie, que sur le marché des changes d’un pays isolé.

Un pays qui rentre dans une zone monétaire gagne en réputation, et pourra bénéficier  de l’effet qu’à la zone monétaire. L’adhésion à une zone monétaire demande certaines preuves de convergences des économies et l’acceptation par les autres membres de la zone. Quand  un pays est accepté à rentrer dans une zone monétaire cela signifie qu’il a une certaine stabilité économique, et que les autres pays pensent qu’il ne va pas « handicaper » la zone en lui donnant une mauvaise image. Cela confère une bonne image d’économie stable et forte aux nouveaux pays. Le pays peut donc emprunter sur les marchés à des taux plus bas que si il était isolé, car les prêteurs auront plus confiance à prêter à un pays qui a une monnaie internationale qu’à un pays qui a une monnaie nationale, car la monnaie est plus stable, et ils savent que les autres pays de la zone ne laisseront pas le pays se retrouver en cessation de paiement.

II.    Les coûts à participer à une Z.M.O :

Bien que l’appartenance à une zone monétaire optimale engendre plus d’avantages que d’inconvénients  pour le pays, il est tout de même intéressant de regarder les coûts.

Nous pouvons les classifier en trois catégories. Il y a des coûts liés à l’abandon du taux de change comme un instrument de résolution des chocs, à la perte d’autonomie dans la conduite de la politique monétaire et des coûts plus minimes cette fois liés à la transition du pays.

Les coûts liés à la perte de change et la perte d’autonomie de la politique monétaire vont augmenter si le pays est mal intégré à la zone monétaire.

A.    Perte de l’outil du taux de change :

Le premier coût résulte du renoncement à la possibilité d’utiliser le taux de change comme un instrument de régulation. Le taux de change lorsqu’il est flexible permet de corriger les problèmes de demandes, de coûts et des prix entre les pays.

Le coût dépend du type de choc qui affecte la zone.

Si la zone subit un choc symétrique, c'est-à-dire une crise qui affecte de la même manière tous les pays de la zone monétaire, il n’y aura pas de coûts liés à la perte de flexibilité du taux de change, car la banque centrale de la zone interviendra pour baisser ou augmenter le cours de la monnaie.

Si le choc est asymétrique, c'est-à-dire qu’il touche qu’un pays de la zone à cause d’une crise politique par exemple, il existe un fort coût lié à la perte de la flexibilité de la monnaie, car la banque centrale de la zone n’a aucune raison d’intervenir sur le taux de change de la monnaie. Le taux de change flottant permet d’amortir automatiquement les effets des chocs asymétriques sur le marché des biens et du travail, en modifiant les prix relatifs et les coûts d’un pays par rapports aux autres pays.

Donc, la perte du taux de change comme instrument de régulation constitue un coût pour un pays appartenant à une zone monétaire, s’il subit un choc asymétrique.

B.    Perte de l’autonomie dans la politique monétaire :

Le deuxième coût est lié à l’abandon de l’autonomie de la politique monétaire puisque les pays n’ont plus la possibilité de mener la politique monétaire qu’ils veulent, mais applique celle qui leur est dictée par la Banque Centrale de la zone monétaire.

La politique monétaire d’un pays a pour objectifs finaux la stabilité des prix et/ou de croissance du PIB.

Pour atteindre ses objectifs, la politique monétaire a plusieurs outils comme la modulation des taux d’intérêt, des réserves obligataires etc. En rentrant dans une zone monétaire un pays renonce à tous ces outils pour stabiliser son économie. Lorsque le taux de change est fixe les efforts pour atteindre les objectifs sont plus difficiles, car le pouvoir de la politique monétaire n’influence plus le PIB. Si les pays d’une même zone n’ont pas au départ la même situation économique, la mise en place de la politique monétaire n’aura pas les mêmes effets et donc ne pourra pas remplir ses objectifs dans tous les pays.

C.    Liés à la transition de l’économie :

Enfin, les coûts liés à la transition du pays dans la zone monétaire optimal sont restreints mais méritent tout de même d’être relevés.

Si les pays créent une zone monétaire, il faudra créer une nouvelle banque centrale, ou une institution transnationale, qui supervise l’ensemble de la zone, ce qui engendre des coûts d’embauche de personnel, d’achat de biens immobiliers, etc.

Lorsqu’un pays adhère à une zone monétaire optimale déjà constituée bien souvent il change de monnaie, et cela engendre des coûts. Le pays doit imprimer de nouveaux billets, ou se les faire livrer de la banque centrale de la zone monétaire. Les entreprises et le marché financiers subissent également un coût car ils doivent s’adapter au changement de monnaie, par exemple un restaurateur devra refaire imprimer des cartes avec les nouveaux prix, les marchés doivent se doter de nouveaux logiciels avec la nouvelle monnaie, etc.

Donc les coûts résultent du renoncement à la possibilité d’utiliser son taux de change, sa politique monétaire, et à la transition. 

Chapitre 3 : L'Europe est-elle une ZMO ?

Le critère de convergence d’économie est-il en adéquation avec la zone euro ?

Avant qu’un pays puisse rentrer dans la zone euro, il doit se soumettre à un long processus de convergence de son économie qui est décrit dans le Traité de Maastricht. Pour pouvoir prétendre à une entrée dans la zone euro les pays ne doivent pas avoir un taux d’inflation dépassant de plus de 1.5% la moyenne des taux d’inflation des trois meilleures pays de la zone,  « un taux d’intérêt nominal à long terme qui n’excède pas de plus de deux points de pourcentage celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix », déficit budgétaire doit être inférieur à 3 % du PIB, leur dette publique ne doit pas dépasser 60% de leur PIB, etc.

Conclusion