« Approfondissement sur les suites numériques/Relations de comparaison » : différence entre les versions

Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
suites = cas particuliers de fonctions
→‎Opérations sur les suites équivalentes : justification plus précise des équivalents de référence + lien interne + mef du dernier exemple
Ligne 83 : Ligne 83 :
:Alors, on a <math>\forall n>\max(N_0,N_1)\quad u_nu'_n=\alpha_n\beta_nv_nv'_n</math> et <math>\alpha_n\beta_n \to1</math>.
:Alors, on a <math>\forall n>\max(N_0,N_1)\quad u_nu'_n=\alpha_n\beta_nv_nv'_n</math> et <math>\alpha_n\beta_n \to1</math>.
}}
}}
<br>
{{Exemple|
{{Exemple|
|contenu =
|contenu =
Déterminer un équivalent de <math>u_n=\sqrt{1+\sqrt n}</math>.
Déterminer un équivalent de <math>u_n=\sqrt{1+\sqrt n}</math>.


On a <math>u_n^2=1+\sqrt n\sim\sqrt n</math> donc <math>u_n=(u_n^2)^\frac12\sim (\sqrt n)^\frac12=n^\frac14</math>.
On a <math>u_n^2=1+\sqrt n\sim\sqrt n</math> donc <math>u_n=(u_n^2)^\frac12\sim\sqrt n^\frac12=n^\frac14</math>.
}}
}}
;Remarques
;Remarques
:De manière générale, il est interdit de réaliser des sommes d'équivalents ou de composer une relation d'équivalence par une fonction. De manière formelle, si <math>u_n \sim v_n</math> et <math>u'_n \sim v'_n</math>, on peut avoir <math>u_n+u'_n \nsim v_n+v'_n</math>, et pour une fonction <math>f</math>, <math>f(u_n)\nsim f(v_n)</math>.
:De manière générale, il est « interdit » de réaliser des sommes d'équivalents ou de composer une relation d'équivalence par une fonction. De manière formelle, si <math>u_n \sim v_n</math> et <math>u'_n \sim v'_n</math>, on peut avoir <math>u_n+u'_n \nsim v_n+v'_n</math>, et pour une fonction <math>f</math>, <math>f(u_n)\nsim f(v_n)</math>.
:Par exemple, on a <math>1+\frac1n\sim 1</math> et <math>1+(-1)=0</math> mais <math>1+\frac1n+(-1)=\frac1n\nsim 0</math>.
:Par exemple, on a <math>1+\frac1n\sim 1</math> et <math>1+(-1)=0</math> mais <math>1+\frac1n+(-1)=\frac1n\nsim 0</math>.
: Et pour la composition, un contre-exemple est donné, pour <math>f=\ln</math>, par <math>\operatorname e^{1/n}\sim1</math> et <math>\ln1=0</math> mais <math>\ln\left(\operatorname e^{1/n}\right)=\frac1n\nsim0</math>.
: Et pour la composition, un contre-exemple est donné, pour <math>f=\ln</math>, par <math>\operatorname e^{1/n}\sim1</math> et <math>\ln1=0</math> mais <math>\ln\left(\operatorname e^{1/n}\right)=\frac1n\nsim0</math>.



Voyons maintenant des équivalents qui serviront de référence.
Voyons maintenant des équivalents qui serviront de référence. Tous se déduisent d'équivalents usuels en 0 de fonctions, en les [[Fonctions d'une variable réelle/Relations de comparaison#Composition|composant à droite]] par la suite.
{{Proposition
{{Proposition
|titre =Proposition : équivalents de référence
|titre =Équivalents de référence
| contenu =
| contenu =
Soit <math>(u_n)</math> une suite numérique telle que <math>u_n\to 0</math>, alors :
Soit <math>(u_n)</math> une suite numérique telle que <math>u_n\to 0</math>, alors :
*<math>\ln(1+u_n)\sim u_n</math>
*<math>\ln(1+u_n)\sim u_n</math> ;
*<math>\exp(u_n)-1\sim u_n</math>
*<math>\exp(u_n)-1\sim u_n</math> ;
*<math>\tan(u_n)\sim u_n</math>
*<math>\sin u_n\sim u_n</math> et <math>\tan u_n\sim u_n</math> ;
*<math>\sin(u_n)\sim u_n</math>
*pour tout <math>\alpha\in\R</math> : <math>(1+u_n)^\alpha-1\sim\alpha u_n</math>.
*<math>\sqrt{1+u_n}-1\sim\frac12u_n</math>
*:En particulier : <math>\sqrt{1+u_n}-1\sim\frac{u_n}2</math>.
*<math>(1+u_n)^\alpha-1\sim\alpha u_n (\alpha\in\R)</math>.
}}
}}
Tous ces exemples se déduisent des équivalents en 0 des fonctions que l'on applique à la suite. Par exemple : la fonction <math>x\mapsto\ln(1+x)</math> est équivalente en 0 à <math>x\mapsto x</math>.

{{Exemple|
|contenu =
Déterminer un équivalent de <math>u_n=\ln\frac{n^3+n+3}{n^3-n^2}</math>.


{{Exemple|contenu=
On a <math>\frac{n^3+n+3}{n^3-n^2}=1+\frac{n^3+n+3}{n^3-n^2}-1=1+\frac{n^2+n+3}{n^3-n^2}</math>.
Déterminer un équivalent de <math>v_n=\ln\frac{n^3+n+3}{n^3-n^2}</math>.


On a <math>v_n=\ln(1+u_n)</math> avec
Or, <math>\frac{n^2+n+3}{n^3-n^2}\sim\frac{n^2}{n^3}=\frac1n\to0</math>.
:<math>u_n=\frac{n^3+n+3}{n^3-n^2}-1=\frac{n^2+n+3}{n^3-n^2}\sim\frac{n^2}{n^3}=\frac1n\to0</math>.


D'où, <math>\ln\frac{n^3+n+3}{n^3-n^2}\sim\frac1n</math>.
D'où, <math>v_n\sim u_n\sim\frac1n</math>.
}}
}}



Version du 13 décembre 2018 à 11:14

Début de la boite de navigation du chapitre
Relations de comparaison
Icône de la faculté
Chapitre no 4
Leçon : Approfondissement sur les suites numériques
Chap. préc. :Suites extraites
Chap. suiv. :Suites adjacentes
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Approfondissement sur les suites numériques : Relations de comparaison
Approfondissement sur les suites numériques/Relations de comparaison
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Dans cette leçon, on va aborder les relations de comparaison entre les suites et l'objectif est de se concentrer sur le comportement des suites en l'infini. Les notions abordées dans cette leçon pour les suites (équivalence, domination et négligeabilité) sont un cas particulier des mêmes notions pour les fonctions.

Suites équivalentes

Premiers pas

Intuitivement, deux suites vont être équivalentes si elles sont « à peu près égales quand devient très grand », et ainsi elles auront le même « comportement » en l'infini. C'est ce que traduit la définition suivante :


Remarques
  • Pour des suites équivalentes, la notation est non ambiguë (de même que la notation pour la limite d'une suite), contrairement à la notation pour des fonctions.
  • D'après la définition, les seules suites équivalentes à la suite nulle sont les suites nulles à partir d'un certain rang. De plus, nous avons la caractérisation suivante, très utile pour déterminer des équivalents (attention, on a souvent tendance à penser que ceci constitue la définition des suites équivalentes).
Remarque
On en déduit que si et si est non nulle à partir d'un certain rang alors, pour assez grand, est non nul et du même signe que .

Regardons maintenant quelques exemples de suites équivalentes qui s'obtiennent directement en montrant que .

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Montrons maintenant que le vocabulaire retenu ici est cohérent.

Opérations sur les suites équivalentes

L'objectif est ici de voir les propriétés qui vont nous servir pour le calcul des équivalents. En premier lieu, voici les opérations qu'il est possible de réaliser sur les suites équivalentes, ce qui permettra de simplifier le calcul effectif d'équivalent :


Début de l'exemple
Fin de l'exemple
Remarques
De manière générale, il est « interdit » de réaliser des sommes d'équivalents ou de composer une relation d'équivalence par une fonction. De manière formelle, si et , on peut avoir , et pour une fonction , .
Par exemple, on a et mais .
Et pour la composition, un contre-exemple est donné, pour , par et mais .


Voyons maintenant des équivalents qui serviront de référence. Tous se déduisent d'équivalents usuels en 0 de fonctions, en les composant à droite par la suite.


Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Applications

Ici, nous allons voir quelques applications du calcul d'équivalent. Ces applications vont reposer majoritairement sur les propriétés suivantes :

Théorème de comparaison avec une suite géométrique

Début d’un théorème
Fin du théorème