« Topologie générale/Exercices/Topologie de R ou C » : différence entre les versions
→Exercice 1 : rectif : complet ne suffit pas |
→Exercice 1 : sol |
||
Ligne 52 : | Ligne 52 : | ||
'''2.—''' Soit <math>f : [0,1] \rightarrow [0,1]</math> une fonction continue et <math>(u_n)_{n \in \N}</math> définie par <math>u_0 \in [0,1]</math> et la relation <math>\forall n \in \N, u_{n+1} = f(u_n)</math>. Montrer que la suite converge si et seulement si <math>u_{n+1} - u_n \rightarrow 0</math>. |
'''2.—''' Soit <math>f : [0,1] \rightarrow [0,1]</math> une fonction continue et <math>(u_n)_{n \in \N}</math> définie par <math>u_0 \in [0,1]</math> et la relation <math>\forall n \in \N, u_{n+1} = f(u_n)</math>. Montrer que la suite converge si et seulement si <math>u_{n+1} - u_n \rightarrow 0</math>. |
||
{{Solution|contenu= |
{{Solution|contenu= |
||
Remarquons d'abord que toute valeur d'adhérence de la suite est un point fixe de la fonction. En effet, si <math>u_{\varphi(n)}\to\ell</math> alors <math>u_{\varphi(n)+1}=f\left(u_{\varphi(n)}\right)\to f(\ell)</math>, or <math>u_{\varphi(n)+1}-u_{\varphi(n)}\to0</math>, donc <math>f(\ell)=\ell</math>. |
|||
D'après la question 1, l'ensemble des valeurs d'adhérence est un segment <math>\left[a,b\right]\subset\left[0,1\right]</math> et d'après la remarque, ce segment est constitué de points fixes. Montrons par l'absurde que <math>a=b</math>. Si <math>a<b</math> alors la suite prend au moins une fois (et même une infinité de fois) ses valeurs dans <math>\left]a,b\right[</math> ; elle est alors stationnaire, ce contredit bien l'hypothèse. Par conséquent, la suite n'a qu'une valeur d'adhérence, donc converge vers cette valeur. |
|||
}} |
}} |
||
Version du 12 mars 2018 à 18:39
Exercice 1
1.— Soit une suite réelle bornée telle que . Montrer que l’ensemble des valeurs d'adhérence de la suite est un segment non vide de .
- L'existence d'au moins une valeur d'adhérence est garantie par le fait que la suite est bornée dans localement compact.
- Supposons que a et b soient valeurs d'adhérence de la suite (avec par exemple )
Soit . Montrons que c est aussi valeur d'adhérence de la suite :
Soit et
Quitte à le remplacer par on peut considérer .
Comme a et b valeurs d'adhérence de la suite, alors
et
Supposons par exemple :
Considérons { }
On a : (par (1))
et (par (2))
E est non vide et inclus dans majoré, donc il admet un maximum N qui vérifie :
D'où
Conclusion : on a bien montré que
c'est-à-dire que est valeur d'adhérence de la suite.
Ainsi, l’ensemble des valeurs d'adhérence de la suite est un intervalle I non vide, borné de
Enfin, I est fermé, comme tout ensemble des valeurs d'adhérence d'une suite. Donc I est un segment.
2.— Soit une fonction continue et définie par et la relation . Montrer que la suite converge si et seulement si .
Remarquons d'abord que toute valeur d'adhérence de la suite est un point fixe de la fonction. En effet, si alors , or , donc .
D'après la question 1, l'ensemble des valeurs d'adhérence est un segment et d'après la remarque, ce segment est constitué de points fixes. Montrons par l'absurde que . Si alors la suite prend au moins une fois (et même une infinité de fois) ses valeurs dans ; elle est alors stationnaire, ce contredit bien l'hypothèse. Par conséquent, la suite n'a qu'une valeur d'adhérence, donc converge vers cette valeur.
Exercice 2
Soit un sous-groupe additif non nul de . On note l'ensemble (non vide et minoré) des éléments strictement positifs de et sa borne inférieure.
- Montrer que si alors .
- Montrer que si alors est dense dans .
- Décrire les sous-groupes fermés de .
- Soit . Montrer que le sous-groupe est dense dans si et seulement si .
- Si alors :
- appartient à . En effet, sinon, il existerait dans une suite strictement décroissante et de limite , et serait alors une suite de convergeant vers 0, ce qui contredirait .
- car appartient à et est stable par additions et opposés.
- car pour tout élément de , en notant la partie entière de on a , c'est-à-dire . Comme par ailleurs appartient à , on en déduit (par définition de ) que , d'où .
- d'après les deux inclusions précédentes.
- Si alors pour tout , il existe un élément de tel que . Tout intervalle de longueur contient alors au moins un multiple entier de et ce multiple appartient à , donc est dense.
- Les sous-groupes fermés de sont donc , et les pour tout réel .
- est non dense si et seulement s'il existe un réel tel que et , c'est-à-dire s'il existe deux entiers et tels que et (autrement dit, d'après le théorème de Bézout : et premiers entre eux), donc si et seulement si .
Exercice 3
- Quels sont les sous-groupes multiplicatifs non denses de ? (Indication : regarder l'image par et utiliser l'exercice précédent). En déduire les sous-groupes multiplicatifs non denses de .
- Montrer qu'un sous-groupe multiplicatif de est soit cyclique d'ordre fini, soit dense dans . (Indication : utiliser l'application .)
- Montrer que l'ensemble des valeurs d'adhérence de la suite est .
-
- Soient un tel sous-groupe et son image dans par l'homéomorphisme . Alors, n'est pas dense dans . Il est donc de la forme avec , et pour . Réciproquement, toute partie de cette forme est un sous-groupe non dense.
- Soient un sous-groupe de non inclus dans , puis et (donc ). Si est dense dans , est dense dans . Si , . Si avec , comme , il existe tel que , et en remplaçant par son produit par une puissance adéquate de , on peut se ramener à ou (selon la parité de ). Si , . Si , avec .
- Soient un tel sous-groupe et son image réciproque par l'application (donc ). Si est dense dans , est dense dans (car donc ). Si alors donc le sous-groupe des racines -ièmes de l'unité.
- Soit . D'après la question précédente, est dense dans . Or l'application « partie réelle » est continue, donc . L'ensemble est donc dense dans . Par conséquent, tout élément de est point d'accumulation de cet ensemble donc valeur d'adhérence de la suite.