Présentation générale des systèmes d'exploitation/L'histoire du major du système d'exploitation : Windows

Leçons de niveau 13
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
L'histoire du major du système d'exploitation : Windows
Icône de la faculté
Chapitre no 2
Leçon : Présentation générale des systèmes d'exploitation
Chap. préc. :Introduction
Chap. suiv. :Les autres grands systèmes d'exploitation
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Présentation générale des systèmes d'exploitation : L'histoire du major du système d'exploitation : Windows
Présentation générale des systèmes d'exploitation/L'histoire du major du système d'exploitation : Windows
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

CP/M[modifier | modifier le wikicode]

En 1973, Gary Kildall écrit le premier système d'exploitation, basé sur le langage PL/M qu’il a inventé. Il l'appella Control Program for Microcomputer. Au départ, il tournait sur le processeur Intel 8008, puis il fut traduit pour le processeur 8080. Il ressemblait graphiquement à DOS. IBM commença la vente d'ordinateurs à usage personnel en 1981, avec pour but d’utiliser un système d'exploitation plutôt que d’en développer un et d'assurer son support. Ils se sont alors approché de Kildall afin de discuter des termes de licence jusqu'à ce que ce dernier manque un rendez-vous avec un cadre d'IBM (en réalité, il existe plusieurs versions de l'histoire, celle-ci étant la plus répandue). IBM s'est alors reporté sur Microsoft, qui, par l'intermédiaire de Bill Gates (co-fondateur), saisit rapidement cette opportunité.

MS-DOS et PC-DOS[modifier | modifier le wikicode]

MS-DOS (MicroSoft Disk Operating System) fut d’abord développé par Tim Patterson, de Seattle Computer Products. À l'époque, il s'appelait Q-DOS (Quick and Dirty Operating System), et fut racheté (et rebaptisé pour l’occasion) par Microsoft pour la somme de 100.000$. Lorsque le contrat fut signé, IBM utilisa MS-DOS sur tous ses ordinateurs, où il était appelé PC-DOS. Cependant, Microsoft permit à d'autres entreprises de s'en servir également sur leurs propres ordinateurs, où il garde son nom de MS-DOS.

MS-DOS 1.x[modifier | modifier le wikicode]

Presque identique à Q-DOS, il ne possédait pas d'interface graphique et offrait très peu d'options. La version 1.1 permit le support des disquettes 5.25" double-sided, ce qui, à l'époque, était très important puisque toutes les données et programmes étaient contenu sur les disquettes 5.25", soit single-sided (320KB), soit double-sided(640KB).

MS-DOS 2.x[modifier | modifier le wikicode]

MS-DOS 2 fut installé dans les PC XT d'IBM, qui offraient un disque dur de 10MB, une mémoire RAM de 128KB, un lecteur de disquette d'une capacité maximum de 360KB, trois slots d'extension (slots permettant l'ajout de cartes électroniques), et une interface en série (interface par laquelle les données transitent bit par bit, contrairement à l'interface parallèle, à travers laquelle plusieurs bits transitent simultanément). En plus de supporter tout cela, MS-DOS 2 permit pour la première fois la gestion des fichiers en arborescences.

MS-DOS 3.x[modifier | modifier le wikicode]

L'utilité de MS-DOS 3 a été principalement de s'adapter au nouveau matériel des PC AT d'IBM, qui possédaient un disque dur de 20 MB, 256KB de RAM, un processeur 6 Mhz et un lecteur de disquette de capacité 1.2MB. Sa mise à jour, MS-DOS 3.1 supporta également le réseau des PC IBM, permettant la connexion de près de 1.000 PCs. La version 3.2 permet quant à elle l’utilisation de disquettes 3.5"

MS-DOS 4.x[modifier | modifier le wikicode]

La version 4 de MS-DOS apporta des améliorations significatives au shell DOS (le programme qui gère l'interface utilisateur), permettant aux utilisateurs de gérer les fichiers, lancer des programmes et effectuer de la maintenance quotidienne à travers un simple écran. MS-DOS 4 possèdait également une interface graphique limitée.

MS-DOS 5.x[modifier | modifier le wikicode]

Apparu au début des années 1990, MS-DOS 5.0 apporta quelques fonctionnalités très appréciées des utilisateurs, comme les applications UNFORMAT.EXE et UNDELETE.EXE qui permettaient de récupérer des données effacées par accident. De même, il devient possible de retrouver les commandes tapées précédemment par l'appui de la touche "flèche vers le haut" grâce à DOSKEY.COM, afin de ne pas avoir à les ré-écrire complètement. EDIT.COM pris la place de EDLIN.COM en tant qu'éditeur de texte, étant plus convivial et plus puissant que ce dernier. De plus, MS-DOS 5.0 introduisit QBASIC, une interface d'écriture et de lancement de programmes écrits en BASIC (au départ, Microsoft était spécialisé dans la programmation de versions de ce langage).

Enfin, il permet le chargement de drivers dans la UMA (Upper Memory Area). En effet, les adresses mémoire du processeur allant de 640 ko à 1024 ko étaient réservées pour toute utilisation hardware, donc inutilisables pour la plupart des applications. Il ne restait alors que la mémoire conventionnelle (conventional memory), qui elle contenait les premiers 640 ko. Cependant, cette limite devint vite étouffante, car il fallait enlever la place prise par DOS et tous les drivers, ce qui au final laissait en général moins de 500 ko pour les applications et, surtout, les jeux qui devenaient de plus en plus exigeants à ce niveau. Pour palier ce problème, il fut décidé de lancer certains programmes dans la UMA, puisqu'elle était majoritairement inutilisée, libérant ainsi la précieuse mémoire conventionnelle.

MS-DOS 6.x[modifier | modifier le wikicode]

La version 6, adaptée aux nouvelles performances informatiques, apporta comme nouvelles fonctions entre-autres un nouvel anti-virus, un programme de sauvegarde de données (backup) et un programme de défragmentation. La version de MS-DOS 6 la plus récente (la 6.22) apporte également DriveSpace, un programme de compression de disque.

Les débuts de l'interface graphique[modifier | modifier le wikicode]

C'est en 1974 que Xerox développa la première interface graphique avec souris et communication d'ordinateur à ordinateur. Cependant, l'entreprise n'y voyait aucun avenir pour une utilisation par des particuliers, et préféra se concentrer sur une utilisation à but industriel. Ce sont donc les sociétés Apple et Microsoft qui introduisirent des technologies inspirées de celles de Xerox sur le marché pour les particuliers.

Windows 1.x[modifier | modifier le wikicode]

Cette première version de Windows, bien que plus "graphique" que toutes les versions de DOS l'ayant précédée, ne possédait pas encore d'icônes. Son interface se composait de menus, de fenêtres et de l’utilisation de la souris, ouvrant la voie à tous ses futurs descendants. Il est aussi à noter que Windows 1 apporta la notion de multitâche. Le multitâche consiste à donner l'illusion à l'utilisateur que l'ordinateur effectue simultanément plusieurs opérations, comme par exemple la gestion de plusieurs applications en même temps. En fait, Windows se contente d'allouer des fractions de secondes à chacune de ces applications, une à la fois, à tour de rôle. Cela va tellement vite que l'utilisateur a l'impression que tout se fait en même temps.

Windows 2.x[modifier | modifier le wikicode]

Les icônes apparurent avec Windows 2.x à la fin des années 1980. Cette version de Windows permettait également aux applications fenêtres de se chevaucher, ce qui n'était pas le cas avant (l'écran avait alors l’apparence d'un carrelage, où rien ne se superpose), et supportait les fichiers Program Information Files, qui contenaient des informations sur la façon de faire tourner une application DOS de manière à ce qu'elle n'utilise pas inutilement trop de puissance.

Windows 3.x[modifier | modifier le wikicode]

Apparu en 1990, Windows 3.0 apporta deux nouveaux gestionnaires : un pour les fichiers, et un pour les programme (File Manager et Program Manager). Sa version adaptée au processeur 386 permettait également l’utilisation d'une mémoire virtuelle (Virtual Memory) servant à utiliser de l'espace du disque dur en tant que mémoire pour le lancement de processus, en supplément de la mémoire RAM (Random Access Memory).

Toutefois, Windows est encore presque totalement écrit en code 16 bits, et n’est pas un système d'exploitation autonome. En effet, il démarre au dessus du DOS (OS totalement 16 bits), qui reste le seul et unique "véritable" système d'exploitation de la machine. Windows est donc pénalisé par ses fondations, qui lui interdisent un complet accès 32 bits à la machine.

Dans la version 3.1, Windows inclut le protocole OLE (Object Linking and Embedding), permettant à des applications de communiquer ensemble malgré des différences de format. (par exemple, un logiciel de traitement de texte insérant une image)

La version 3.11 (également appelée "Windows for Workgroups") voit l'arrivée des partages réseau et des groupes collaboratifs pour l'entreprise.

Une extension gratuite, nommée Win32s, était disponible afin de permettre une programmation réellement 32 bits sous Windows. Elle n'a pas connu beaucoup de succès en dehors de son application de démonstration Freecell (un jeu de cartes), et fût définitivement enterrée par l'arrivée de Windows 95.

Windows 9x[modifier | modifier le wikicode]

Alors que les ordinateurs devenaient de plus en plus puissants et faisaient tourner des logiciels de plus en plus complexes, le DOS devint obsolète à côté de l'interface graphique de Windows. Jusque là, Windows n'était qu'une "surcouche" pour MS-DOS, un programme de gestion tournant par-dessus.

Tout changea à partir des versions 9x (ce qui inclut Windows 95 (A, B et C), Windows 98 (Première et Seconde Édition) et Windows Millenium Édition). L'ordinateur démarre désormais sous Windows nativement, et c’est le DOS qui est intégré à Windows pour assurer la rétrocompatibilité des anciennes applications. C'est également le début des Windows réellement 32 bits.

Windows 95[modifier | modifier le wikicode]

Commercialisé en août, Windows 95 est la première version d'un remaniement conséquent du fonctionnement des systèmes d'exploitations faits par Microsoft.

C'est un hybride 16-bit/32-bit, c'est-à-dire qu’il est capable de tourner sur une architecture supportant la transition de données par blocs de 16 ou 32 bits (rappelons que le bit est la plus petite unité de donnée en informatique). Microsoft encourageait les utilisateurs à faire tourner Windows 95 sur une architecture 32 bits pour une meilleure stabilité, même si, contrairement à l'architecture 16 bits, cela empêchait la compatibilité avec les applications des versions précédentes de DOS ou Windows.

Windows 95 apporte également quelques révolutions dans l'interface graphique Windows : la barre des tâches, le menu Démarrer, le support des noms de fichiers longs, l'explorateur. D'autres éléments provenant de Windows 3.x sont simplement remaniés et enrichis, comme par exemple le Panneau de Configuration.

Bien que la version A ne soit qu'une version améliorée (et surtout plus stable) de la version originale, la version B de son côté (aussi appelée OEM Service Release 2 (OSR2)) apporta un système de fichier 32 bits, FAT32, dont la plus grande utilité était de permettre la création de partitions de taille supérieure à 2 Go.

Cependant, un autre avantage sur le système FAT16 est de limiter la perte d'espace sur le disque. En effet, dans le système de fichiers FAT, les données sont enregistrées par blocs (clusters). Chaque système (FAT12, FAT16 et FAT32) a une limite en termes de nombre maximal de blocs par partition : théoriquement et respectivement 212, 216 et 232 blocs, en pratique un peu moins. En FAT16, elle est très vite atteinte, si bien que la taille minimum par bloc est de 8 ko.

Or, la perte est assez conséquente si l’on enregistre par exemple des fichiers de 1 ko, voire moins, puisqu’il prendra automatiquement la taille d'un bloc complet. Le système FAT32, lui, impose une taille minimum de 4 ko pour une partition de 256 Mo à 2 Go, soit jusqu'à 8 fois moins qu'une partition FAT16 (en effet, la taille minimum d'un bloc pour une partition de plus d'1 Go est de 32 ko en FAT16).

Enfin, la version C apportait un début de support des ports U.S.B. (Universal Serial Bus). Cette fonctionnalité pouvait toutefois être apportée gratuitement à n’importe quelle version de Windows 95 grâce à un pack que Microsoft proposait au téléchargement.

Windows 98[modifier | modifier le wikicode]

Célèbre notamment pour sa fameuse démonstration télévisée (en présence de Bill Gates en personne), Windows 98 se voulait comme une version très accessible (grâce à l'assistant de maintenance intégré), compatible avec de nombreux équipements (y compris plusieurs écrans en même temps) et de nombreuses applications. Intégrant d'ailleurs d'office Internet Explorer 4.0, Windows 98 ouvrit la porte à de nombreuses plaintes de la part d'autres éditeurs de navigateurs Web, qui y voient un moyen de faire privilégier aux utilisateurs le navigateur Microsoft, car déjà présent et ne requérant aucune installation manuelle.

La seconde édition (souvent appelée 98SE) consistait majoritairement à réduire le nombre de failles et bugs, tout en apportant le partage de connexion Internet (Internet Connection Sharing) et Internet Explorer 5.0. C'est la version 9x la plus stable qui soit sortie, et a souvent été conservée par beaucoup d'utilisateurs jusqu'à l'arrivée de Windows XP.

Windows Millenium Édition[modifier | modifier le wikicode]

Dernier rejeton de la série 9.x sortit en 2000, Windows Millenium Édition (ou plus couramment Windows Me) est fidèle à l'objectif Microsoft de rendre le système d'exploitation toujours plus convivial.

Il inclut le système de restauration, permettant à l'ordinateur de repartir à un point antérieur en cas de corruption, ainsi qu'un système de mise à jour (update) automatique, dans un but de stabilité.

Toutefois, il souffre rapidement d'une très mauvaise image, liée à des instabilités lourdes sur certaines machines. En effet, ce système étant un peu plus sécurisé que son prédécesseur, et un peu plus gourmand, il fallait une machine relativement récente pour l’utiliser de façon confortable. Certaines applications développées en dehors des "règles de l'art" avaient également tendance à provoquer des dysfonctionnements lourds : Millenium reste en effet un système d'exploitation qui n’est pas nativement protégé comme le sont les systèmes Windows NT.

Cette faiblesse face aux applications ou drivers mal développés a signé l'arrêt des noyaux 9x, trop vulnérables, au profit des noyaux NT.

Windows NT[modifier | modifier le wikicode]

Le système d'exploitation Windows New Technology fut spécifiquement conçu pour les applications réseaux 32 bits. Il était destiné aux utilisateurs recherchant davantage de performances et de sécurité qu'un utilisateur moyen, et était basé sur un système différent de DOS, sur lequel se basaient Windows 3.x et Windows 9.x. Il se déclinait en 3 versions aux noms éloquents : NT Server, NT Entreprise Server et NT Workstation. Le version originale, NT3.1, avait l’apparence de Windows 3.1, et n'était pas encore très stable dans ses 6M de lignes de code. Un an et 3 millions de lignes de code plus tard, donc en 1994, sorti NT 3.5x. Sans modifier l'apparence, cette version apportait quelques correctifs et une compatibilité avec plusieurs programmes bâtis pour Windows 95. NT 4.0, quant à lui, sortit 2 ans plus tard, en 1996, fort de 7 millions de lignes de code supplémentaires. Il ressemblait alors fortement à Windows 95 en apparence et offrait des capacités de serveur web.

Windows 2000[modifier | modifier le wikicode]

Amélioration du système NT (donc toujours destiné à des utilisateurs professionnels et/ou expérimentés), Windows 2000 revêt l’apparence de Windows Me, mais ne s'arrête pas là. Il inclut le support Plug and Play (capacité du système d'exploitation à reconnaître et installer les pilotes (drivers) de nouveaux périphériques rapidement et sans intervention de l'utilisateur, qui n'a donc qu’à "brancher et utiliser"), dont l'absence de Windows NT 4.0 avait fortement déçu. Il inclut en supplément DirectX 7, qui est un rassemblement de bibliothèques très utilisées par les programmes utilisant fortement les capacités vidéos, tels que les jeux. Il inclut à son tour l'ICS, ainsi que le transfert sécurisé de données par réseau privé (Virtual Private Networking).

Windows XP[modifier | modifier le wikicode]

Aussi connu sous le nom de Whistler (Siffleur), il sortit en 2001. Il combine l'expérience des ses aînés en alliant la convivialité et la facilité d'accès apportées par Windows 9.x avec de bonnes performances 32 bits, une bonne stabilité et la sécurité de Windows NT. Cette version de Windows se décline en deux éditions : l'édition Familiale et l'édition Professionnelle.

Windows Vista[modifier | modifier le wikicode]

Le successeur de Windows XP sortit en automne 2006 et est disponible en pas moins de 5 versions : Home Basic, Home Premium, Business, Ultimate et Entreprise. Basé sur le système de Windows 2003 Server, il est hybride pour les architectures 32 bits et 64 bits. Livré avec une foule d'applications, il combine, à l'instar d'XP, la facilité d'accès et la sécurité, parfois à des niveaux trop élevés.