Nouvelles figures de l’utilisateur dans une économie de l’attention/Travail pratique/Conception de l’espace-problème/Défilement infini

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D'après la définition donnée sur Wikipédia, le défilement infini (infinite scroll ou infinite scrolling en anglais) est :

Une fonctionnalité utilisée en particulier par les interfaces des sites de réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, qui permet d'afficher automatiquement de nouveaux contenus à la fin de la lecture d'une page sans que l'utilisateur ait besoin d'appuyer sur un bouton Page suivante, ni utiliser un ascenseur de défilement[1].

Le défilement infini peut avoir un impact négatif sur le psychique des utilisateurs.

En voici quelques exemples:

  • Perte de la perception du temps : L'infinite scroll peut rendre difficile pour les utilisateurs de se rendre compte du temps qu'ils passent en ligne. Ils peuvent se laisser entraîner par le flux continu de contenu et perdre la notion du temps qui passe. Cela peut les inciter à rester en ligne plus longtemps qu'ils ne le souhaiteraient et peut mener à un sentiment de frustration ou de perte de contrôle.
  • Diminution de la satisfaction : L'infinite scroll peut conduire les utilisateurs à continuer à chercher de nouveaux contenus sans jamais se sentir totalement satisfaits. Ils peuvent avoir l'impression qu'il y a toujours quelque chose de mieux à découvrir et peuvent être tentés de continuer à parcourir indéfiniment. Cela peut mener à un sentiment de vide ou de frustration.
  • Surstimulation : L'infinite scroll peut être stimulant et peut provoquer une augmentation de l'excitation ou de l'excitation. Cela peut être agréable à court terme, mais à long terme, cela peut mener à une fatigue mentale et à une diminution de la capacité de concentration.
  • Biais de l'exposition : L'infinite scroll peut conduire les utilisateurs à être exposés à un contenu biaisé, car ils peuvent être plus enclins à parcourir des contenus qui correspondent à leurs préférences ou à leurs opinions préexistantes. Cela peut entraîner une confirmation de leurs croyances et une réduction de leur ouverture d'esprit.


Dans son ouvrage Les liens artificiels, Nathan Devers fait vivre à son héros, Julien, une longue période de défilement infini et décrit les effets ressentis :

Il existe un moment, quand on a trop scrollé, où l'on cesse d'être soi, où tout revient au même. Les images défilent tellement vite qu'il n'y a plus de mouvement. Les bruits des vidéos stridulent si fort qu'ils aboutissent au silence. L'homme-zombie se résigne : son cerveau est une clé USB qu'il branche à un ordinateur. Les rôles s'échangent. On donne toute son énergie à une machine, on devient son miroir et c'est elle, désormais, qui détient l'esprit de son détenteur. Elle pense, parle et gesticule à sa place. Elle lui dicte ce qu'il doit désirer. Elle rythme sa conscience et précède ses envies[2].


On connait certains effets nocifs du scroll infini, notamment décrit par Jojo écrivrain :

"Le scroll infini me fait perdre tout mon temps. J'ai perdu mon travail, mes enfants, ma femme et mes raisons de vivre

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. « Défilement infini », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  2. Nathan Devers, Les liens artificiels : roman, 2022 (ISBN 978-2-226-47505-3 et 2-226-47505-2) (OCLC 1342559151) [lire en ligne]