Mallette pedagogique Enfants Intellectuellement Precoces-Importance de reconnaitre l EIP en classe-Les prejuges a depasser

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Le premier mythe à dépasser est qu'un EIP n'est pas plus intelligent que les autres !

Il n'a pas la connaissance innée de tout le programme, mais il apprend d'une façon différente, non linéaire.

Il n’y a pas un type d’EIP mais que chaque élève IP est différent et nécessite une approche qui lui est propre.

Plus le diagnostic est posé tôt mieux ce sera à la fois pour l’enfant, pour ses parents et pour l’enseignant.

Préjugé Réalité, observations
"Il est forcément doué partout." Son efficience est très inégale : il apparaît bien au contraire que les élèves IP sont extrêmement performants dans certains domaines et à contrario peuvent éprouver des difficultés dans d’autres domaines qu’ils supportent d’autant plus mal.
"Il n'a pas vraiment

besoin de l’enseignant."

Au contraire, c’est un enfant qui par son avance intellectuelle (saut de classe par exemple) ne sera pas autonome. Il a besoin d’accompagnement et de reconnaissance de sa différence.
"Il n'y a pas besoin d’adapter pour lui." C’est un enfant qui a besoin d'avoir des exercices ajustés à son niveau de compétence et il a besoin d’accompagnement méthodologique.

Il est aussi rassuré par des contrats.

"C'est facile quand on est EIP." La différence est difficile à accepter pour l’enfant d’autant plus qu’il est en décalage avec ses pairs.
"Il devrait est sûr de lui." L'enfant a besoin de reconnaissance et d'encouragement, il ne comprend pas son décalage avec les autres.
"Il est insolent, imbu de lui-même." Risque de refuser d’accomplir les tâches qui lui sont données par peur de ne pas arriver à faire ce qui est attendu.

Il semble insolent car il pose beaucoup de questions, mais pas pour piéger l'adulte, au contraire c'est par besoin de savoir et admiration pour l'adulte référent.

"Il est hyperactif, agressif." L'enfant à haut potentiel a besoin de s'investir physiquement pour mobiliser son intellect. Il suffit de mobiliser les deux pendants pour éviter les soucis de comportement.
"Il est fainéant." L’EIP ira au bout des choses que s’il en perçoit un intérêt personnel et s'il est stimulé et motivé. En revanche, il ne dépensera pas d’énergie pour un exercice, trop simple, s'il ne le stimule pas assez intellectuellement.
“Puisqu'il surdoué il doit forcément réussir."

"Il n'a qu'à montrer son intelligence."

“Puisqu’il est si intelligent il devrait avoir que d’excellente notes !”

L'adulte attend trop de l'enfant intellectuellement précoce.

Un EIP n'a pas le programme éducation nationale inné dès la naissance !

Ce sont des capacités de compréhension plus rapide, d'intuition, de logique, d'expression plus poussées et des connaissances acquises dans ses lectures (particulières) mais en aucun cas les notions du domaine scolaire : propriétés de géométrie ou de calcul, les règles de grammaire, etc.

"Il est intelligent car ses parents le poussent." L'adulte croit que l'intelligence est fabriquée, que l'enfant est stimulé par ses parents.

Quand on stimule un enfant il retiendra ce qu'il a appris sur un court laps de temps, tandis qu'un EIP peut se souvenir sur des années de ce qu'il a appris avec cœur (en y mettant de l'affect) ou d'un souvenir marquant car il a une mémoire impressionnante.  

“Il est immature, il est bébé, il ne peut pas être surdoué !”

“ A son âge, il ne sait même pas faire ses lacets, alors que ses camarades y arrivent” (sous-entend, alors qu’on le dit surdoué)

L'adulte a du mal à accepter un comportement dérangeant.

On le dit immature : pour un EIP c'est confondre le manque de maturité avec l'hyper affectivité.

Se rappeler que l'EIP est en dyssynchronie interne et relationnelle.