Mallette Motivation et Estime de Soi-Pratiques et strategies favorisant la motivation-La pedagogie de projet-Bref historique

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John Dewey: Learning by doing[modifier | modifier le wikicode]

John Dewey (1859-1952) développe une méthode d’apprentissage appelée le “learning-by-doing’. L’élève va construire un savoir nouveau à partir d’une situation concrète d’apprentissage. L'enseignant veille à ce que les apprentissages reposent sur les compétences visées dans les programmes et à ce que la situation d’apprentissage réponde à l’intérêt des élèves. Cette pédagogie active va se développer notamment dans le mouvement de l’Education Nouvelle.

Célestin Freinet: le mouvement de l’Education Nouvelle[modifier | modifier le wikicode]

Célestin Freinet (1896-1966) émet le postulat que l’élève est motivé à apprendre, mais ne peut pas puisque l’enseignant planifie, organise, séquence le savoir à sa place. L’élève n’est plus acteur de ses apprentissages et s’engage dans une forme de pédagogie passive, réceptive. Il développe alors l’idée que pour motiver les élèves à travailler et à apprendre, l'enseignant doit développer une pédagogie qui ait du sens pour l’élève c’est-à-dire construire une situation dans laquelle l’élève va s’engager de lui-même, se questionner, chercher et donc apprendre par lui-même du fait de la recherche qui a été induite par la situation. La motivation réside aussi dans le fait que l’élève construit son savoir, au niveau cognitif mais aussi du point de vue matériel : l’élève élabore un projet, ses différentes étapes de construction, s’implique dans le projet et construit le produit final de ce projet.

Piaget : le constructivisme[modifier | modifier le wikicode]

Jean Piaget (1896-1980) développe l’idée que l’enfant suit plusieurs phases de développement en fonction de son âge et évolue, apprend en fonction de l'interaction avec son environnement et des situations qui lui sont présentées. L’enfant possède des connaissances qu’il va devoir confronter à de nouvelles données qu’il rencontre en situation concrète. Cette mise à jour des connaissances et des schèmes de l’enfant va lui permettre d’apprendre.

Le constructivisme, selon Piaget, repose sur une re-construction des représentations mentales et des connaissances de l’enfant ce qui va lui permettre d’apprendre en s’appuyant sur les situations réelles qu’il rencontre. Il est donc acteur de son apprentissage. L’exploration et la mise en pratique des connaissances vont permettre d’engager l’enfant dans un apprentissage actif de sa propre connaissance, et ce, au plus près des besoins de l’enfant puisque basé sur ses propres représentations mentales. Le constructivisme repose donc sur une pédagogie où l’enfant est au cœur de ses apprentissages, moteur de ses apprentissages. L’enseignant a alors la mission de proposer des situations adaptées qui permettront à l’enfant de se les approprier, en fonction de ses représentations mentales et de faire évoluer ces dernières du fait de la problématique inhérente à la situation d’apprentissage proposée.

Vygotski: la zone proximale de développement[modifier | modifier le wikicode]

Lev Vygotski (1896-1934) développe l’idée que chaque enfant peut accéder à un savoir supérieur (apprendre) en fonction de sa zone proximale de développement (ZPD). Il la définit comme étant l’écart entre le niveau de développement actuel et le niveau de développement supérieur auquel l’enfant aspire. Cette ZPD émet l’hypothèse qu’avec l’aide d’un pair ou de l’enseignant (dotés d’une niveau de développement supérieur), l’enfant va pouvoir accéder à  un stade supérieur. Une fois atteint il sera en mesure de mettre en application et d’exercer cette nouvelle connaissance seul. Ceci signifie donc que quelle que soit la situation d’apprentissage proposée, il faut que l’écart, l’effort à produire soit perçu pour l’enfant comme supérieur (sans quoi il n’y a pas de motivation à y accéder) mais suffisamment proche pour être perçu comme atteignable (sans quoi l’enfant se décourage et ne s’engage pas dans l’effort à fournir). L’enseignant doit donc être vigilant et être en mesure de savoir précisément (au travers d’évaluations antérieures des connaissances et capacités des élèves) quelles situations proposer pour qu’elles soient dans la zone proximale de développement de l’élève.