Le théâtre : texte et représentation/Les caractéristiques de la comédie

Leçons de niveau 12
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Les caractéristiques de la comédie
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Chapitre no 8
Leçon : Le théâtre : texte et représentation
Chap. préc. :Les enjeux de la mise en scène
Chap. suiv. :Le baroque, une esthétique de l'inconstance
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La comédie comme genre : ses spécificités[modifier | modifier le wikicode]

À l'origine, le mot « comédie » désigne à la fois toute pièce de théâtre (d'où « comédiens ») et un genre particulier, distinct de la tragédie. Ce genre particulier repose sur des critères fragiles qui ont évolué avec le temps.

  1. La comédie et le rang des personnages : rang médiocre (ni nobles ni puissants), univers quotidien, familier.
  2. La comédie et la résolution des dangers : selon Aristote, une comédie doit se terminer « sans douleur ni dommage », c’est une résolution positive, souvent mariage.
  3. Les thèmes privilégiés : l'amour contrarié par les pères/l'argent.
  4. Le personnage-type : 1 personnage est une catégorie, un défaut grossi et schématisé. Il existe des traits caractéristiques à un rôle (le valet, l'ingénue, l'amoureux, …). Les personnages ont des comportements simplifiés et automatisés ; c'est le décalage de ceux-ci avec la complexité du réel qui fait rire (ils y sont inadaptés).
  5. L'instruction par le rire : assister à une comédie est un moyen de se libérer voire de corriger ses défauts (en latin : castigat ridendo mores).

Histoire de la comédie[modifier | modifier le wikicode]

Elle nait en Grèce dans le cadre des fêtes traditionnelles en l’honneur de Dionysos : fête religieuse et cortège burlesque. Elle se développe à Athènes et Rome entre le Ve et le Ier siècle av. J.-C. : la « comédie antique », représentée par Aristophane (satire des mœurs politiques) et Ménandre, Plaute, Térence (compléments humains et mœurs familiales).

  • Au Moyen Âge : mystères/farces
  • Au XVIe siècle : la commedia dell'arte, théâtre italien de mime et pantomime aux personnages stéréotypés. Proche de la farce par la gestuelle, ce théâtre est fondé sur l'improvisation à partir d'un canevas, de situations-types ; les personnages, aux rôles définis, sont identifiables à leurs costumes.
  • Au XVIIe siècle : le théâtre acquiert un statut dans la vie mondaine et sociale, création de salles. Lettres de noblesse avec Corneille (1630-1635, 6 comédies dont La Place royale, qui « respectent » ou annoncent les règles classiques). Molière s'inpire de toutes les sources citées, ajout de la musique.
  • Au XVIIIe siècle : orientation vers l'anaylse psychologique, la contestation sociale (Marivaux, Beaumarchais).