Le théâtre : texte et représentation/Le texte théâtral et sa représentation, depuis le XIXe siècle

Leçons de niveau 12
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Le texte théâtral et sa représentation, depuis le XIXe siècle
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Chapitre no 5
Leçon : Le théâtre : texte et représentation
Chap. préc. :Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe au XIXe siècle
Chap. suiv. :Les caractéristiques de la représentation
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Depuis la fin du XIXe siècle, le théâtre a connu des évolutions favorisées par les avancées de la technique. Les attentes de publics nouveaux, les tragédies de l'histoire, la concurrence du cinéma et de la télévision ont provoqué des crises qui ont jeté les gens de théâtre sur les voies d'une création ouverte à toutes les nouveautés.

À la fin du XIXe siècle : les avant-gardes théâtrales[modifier | modifier le wikicode]

À l'opposé du théâtre de boulevard, de nombreux jeunes comédiens tentent d'ouvrir des voies nouvelles à la dramaturgie.

  • Le théâtre naturaliste. En rupture avec le théâtre de boulevard, André Antoine ouvre l'ère de la mise en scène moderne en transposant l'esthétique naturaliste sur les planches de son Théâtre-Libre, en 1887. Pour lui, les acteurs doivent posséder un jeu naturel, apte à reproduire sur scène l'illusion réaliste du genre romanesque.
  • Le théâtre symboliste. De son côté, le metteur en scène Aurélien Lugné-Poe fonde le Théâtre de l'Œuvre qui devient le haut lieu du drame symboliste. C'est sur cette scène qu'il crée, en 1892, Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck. Pour lui, le théâtre doit être le lieu de toutes les expérimentations. Il ouvre la voie d'un art neuf auquel le théâtre de Claudel donnera son plein épanouissement.

Au XXe siècle : l'émergence d'un spectacle neuf[modifier | modifier le wikicode]

L'usage de l'électricité transforme la représentation théâtrale. Elle crée de nouveaux espaces, éclaire un geste ou un visage. Le metteur en scène devient indispensable.

  • Le rôle des metteurs en scène. En 1927, les metteurs en scène Charles Dullin, Louis Jouvet, Gaston Baty et Georges Pitoëff fondent le Cartel des Quatre pour défendre un théâtre littéraire exigeant et séduisant, qui puisse faire rêver le spectateur tout en le faisant réfléchir. Le festival d'Avignon, créé en 1947, puis le Théâtre national populaire de Jean Vilar prolongent cette volonté d'attirer un public plus nombreux vers un théâtre de qualité : le metteur en scène doit à la fois être capable de redonner vie aux textes classiques et de proposer son interprétation des textes modernes.
  • Le renouvellement des conventions théâtrales. Le théâtre des années 1950 remet en cause nos façons de parler, de vivre et de penser. Les textes de Jean Tardieu, Eugène lonesco, Jean Genet ou Samuel Beckett créent des univers singuliers où des personnages dérisoires affrontent l'absurdité tragique de la condition humaine. Les mises en scène de Roger Planchon, Jean-Marie Serreau ou Roger Blin, en adaptant des textes dont l'intrigue est absente ou absurde, contribuent à un renouvellement complet des conventions théâtrales.

Le théâtre contemporain[modifier | modifier le wikicode]

Sous l'influence de théoriciens commė Antonin Artaud, le théâtre contemporain ne met plus le seul texte au centre des préoccupations. Les créations théâtrales font appel à la danse, au cirque, au spectacle de rue. Si de nombreuses cuvřes sont destinées à la lecture autant qu'à la scène, c'est à travers la rencontre d'un texte, d'une mise en scène, d'un jeu d'acteurs et d'un public que le théâtre continue de fasciner.