Le théâtre : texte et représentation/Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe au XIXe siècle

Leçons de niveau 12
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Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe au XIXe siècle
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Chapitre no 4
Leçon : Le théâtre : texte et représentation
Chap. préc. :La tragédie et la comédie au XVIIe siècle : le classicisme
Chap. suiv. :Le texte théâtral et sa représentation, depuis le XIXe siècle
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Le XVIIe siècle apparaît comme l'âge d'or du théâtre français. Les règles qui fixent la comédie et la tragédie évoluent cependant peu à peu vers plus de souplesse, tandis que les conditions de la représentation théâtrale se perfectionnent pour s'adapter aux exigences d'un public toujours plus nombreux.

L'évolution des genres théâtraux[modifier | modifier le wikicode]

Au XVIIe siècle, la comédie et la tragédie sont les genres théâtraux dominants, remis en cause au XIXe siècle.

  • La comédie et la tragédie. Les règles de la dramaturgie classique produisent les chefs-d'oeuvre de Racine, Molière ou Corneille. Elles sont respectées au XVIIIe siècle, avec Voltaire ou Marivaux.
  • Le drame romantique. Au XIXe siècle, le théâtre classique s'éloigne peu à peu de la sensibilité du public : intrigues et personnages semblent trop lointains. Influencés par la découverte de Shakespeare, du théâtre allemand ou italien, les dramaturges comme Hugo, Vigny ou Musset inventent un théâtre nouveau. Le drame romantique mêle le grotesque et le sublime, bannit les unités de temps et de lieu, dénonce les préjugés et les conventions.
  • Le vaudeville. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le public populaire qui pleurait au mélodrame fait triompher les vaudevilles et les comédies légères du théâtre de boulevard. Ces mécaniques efficaces et bien rythmées assurent le succès des pièces de Labiche, Feydeau ou Alexandre Dumas fils, qui proposent un théâtre édifiant préservant les valeurs de la famille et de la propriété.

Les conditions de la représentation théâtrale[modifier | modifier le wikicode]

Jusqu'au XVIIe siècle, la représentation se donne dans des lieux provisoires : foires, salles de bal ou de sport, jardins… L'apparition de salles de spectacle où jouent des troupes régulières impose le théâtre à l'italienne comme le lieu idéal de la représentation.

  • La scène. Le théâtre est d'abord un lieu apte à toucher le public. Les « pièces à machines » comme la Médée de Corneille ou les comédies-ballets de Molière sont d'immenses succès. Très vite, le théâtre à l'italienne triomphe car il facilite l'illusion : les spectateurs ont l'impression de découvrir une pièce dont on aurait enlevé le quatrième mur.
  • Les décors. D'abord limités à une toile de fond et quelques accessoires, les décors reproduisent de plus en plus précisément le lieu de l'action. Au XIXe siècle, la recherche de la vraisemblance conduira à des reconstitutions méticuleuses.
  • Les acteurs. La tragédie exige une déclamation solennelle, alors que la comédie, tout en admettant les outrances de la farce, recherche une imitation plus naturelle. Au cours des siècles, le jeu des acteurs évolue vers plus de réalisme tandis que les costumes cherchent à reproduire l'époque évoquée.
  • Le public. Le théâtre, autrefois lieu mal famé, devient un endroit respectable. Du XVIIe au XIXe siècle, la représentation théâtrale permet ainsi de réunir dans un même lieu la « Cour » et la « Ville », la noblesse, la bourgeoisie et le peuple, autour d'un spectacle et d'émotions partagés.