Explication et commentaire de la « Phénoménologie de l'esprit » de G.W.F Hegel/Esprit/L’esprit aliéné de soi, la culture

Leçons de niveau 17
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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

La substance éthique maintenait l’unité du monde éthique. Maintenant au contraire le monde a la signification d’être quelque chose d’extérieur, pourtant œuvre spirituelle de l’autoconscience. Il s’ensuit une désessentialisation de l’autoconscience que semble lui infliger la violence extérieure des éléments déchaînés. La double relation de la conscience a son essence est définie par sa possibilité de s’extérioriser politiquement en restant conscience pure du monde de la pensée, d’où sa propre aliénation. Le monde de l’esprit éthique était son présent propre et la persistance dans ce qui est devenue une aliénation se poursuivra dans le monde de la culture jusqu’aux lumières, jusqu’à l’utile, où elle délaissera le monde de la culture pour passer dans le pays de la conscience morale (Kant, l’Allemagne)

Le monde de l’esprit aliéné de soi[modifier | modifier le wikicode]

Le monde de cet esprit se décompose dans le monde double : celui de l’effectivité ou de l’aliénation de cet esprit même et celui de la conscience pure. Ce dernier, opposé à cette aliénation, n’en est justement pas libre. C’est la foi qui se trouve révélée ici, dans la mesure où elle est la fuite hors du monde effectif, et n’est donc pas en et pour soi. Mais cette fuite est donc elle-même immédiatement double, positive dans la foi, négative dans le concept.

a) La culture et son royaume de l’effectivité[modifier | modifier le wikicode]

L’essence spirituelle est ici pénétré par une autoconscience qui sait l’essence comme une effectivité qui lui fait face. Cette autoconscience s’extériorise de sa personnalité et produit au jour son propre mode, et se comporte avec lui comme d’un monde étranger dont elle doit s’emparer, aussi bien sa fin et son être là. (ça ressemble au jeu) Ce par quoi l’individu a ici valoir et effectivité est la culture. L’individu modèle un monde dans lequel il entend se dire. Cette individualité se cultive en ce qu’elle est en soi, et ce n’est que par là qu’elle est en soi, bien que son effectivité ne consiste que dans le sursumer du soi naturel. La nature se réduit à la différence inessentielle de la grandeur, la particularité d’une nature qui devient fin et contenu est quelque chose d’impuissant et d’ineffectif, elle est une espèce, contradiction consistant à donner au particulier l’effectivité qui immédiatement est l’universel, saisi par l’opinion comme l’art. (Cf Diderot, Le neveu de Rameau) Ici la puissance de l’individu réside dans le fait qu’il se rend conforme à la culture, sa substance même. Le soi n’est effectif que comme soi sursumé, l’objet est ici le négatif du soi, l’opposé anime l’autre. Le penser fixe cette différence par l’opposition de bien et de mal.

Expérience : articuler le bien et le mal, parties opposées du monde de la culture.

Dans la première masse, l’universel en soi, essence égale à soi-même, dans l’autre, l’essence pour soi, inégale dans soi, se sacrifiant et s’immolant, et dans la troisième l’autoconscience, sujet qui les récapitule. (Syllogisme des quatre éléments)

La première essence est le bien, l’autre l’essence spirituelle passive qui laisse les individus prendre en lui conscience de leur singularité, le mal. Ces pensées sont comme moments objectifs dans la conscience, l’un comme puissance étatique, l’autre comme richesse. Mais l’agir individuel comme travail et jouir de l’un, donne le travail et le jouir à tous. L’être pour soi est donc en soi universel et échoue dans son égoïsme opiné. L’autoconscience connaît donc son essence double, dans l’un son être en soi, dans l’autre sont être pour soi. Mais l’autoconscience est en outre le rapport de sa conscience pure à sa conscience effective, elle est essentiellement le jugement. Pour elle, le bien est l’égalité avec elle de la réalité objective, le mal est l’inégalité. Ce qui pour elle est bon ou mauvais l’est en soi pour elle, car elle est l’unité de l’être en soi et pour soi.

De la sorte, la conscience étant en et pour soi trouve dans la puissance étatique son essence mais pas son individualité, son en-soi mais pas son pour-soi. L’individu se réfléchi donc dans soi même devant cette puissance oppressive et mauvaise, au contraire de la richesse qui est le bien qui mène à la jouissance universelle. Mais l’autoconscience ne s’est rapporté d’abord que de façon incomplète à ses objets, comme unité de mesure de son pour soi. Selon son en soi, la puissance étatique lui énonce son essence alors que dans la richesse et la jouissance, mais seulement l’inégalité avec son en soi, contenu opposé au précédent. Ces deux modes du juger trouvent chacun une égalité et une inégalité, un bien et un mal, conflit qui pour l’autoconscience doit se résoudre dans l’effectivité. Il existe donc deux, noble quand elle est égale à la puissance étatique, vile quand elle est égale à la richesse. Ces moments sont immédiatement des essences et non des autoconsciences. La conscience noble est l’héroïsme du service, sacrifiant le singulier à l’universel, s’aliénant sa conscience immergée dans l’être-là. Mais par cette culture, elle reçoit respect et puissance effective. Mais par cette aliénation, elle n’a aucune volonté particulière, et elle ne jouit que de l’honneur. L’être pour soi s’y comporte encore de façon inégale, et reste vil, dans une relation de vassal à suzerain typiquement médiévale. C’est dans le commandement et l’obéissance que la conscience vile surmonte cette contradiction, par le langage. La conscience vile est alors perçue, et réalise l’unité avec ceux pour lesquels elle est là. Les deux extrêmes, la puissance étatique et la conscience noble deviennent celui à qui l’ont obéi, la volonté demeurant en réserve. On n’obéit pas comme au plus grand bien universel, mais seulement par le moyen terme du langage.

La conscience noble apparaît comme ce dont procède le langage. L’héroïsme du service muet en vient à l’héroïsme de la flatterie. Par là advient l’esprit de cette puissance d’être un monarque illimité comme le langage. Par le nom, le singulier vaut non plus seulement dans sa conscience, mais dans la conscience de tous. Le monarque se trouve purement isolé de tous, les nobles disant sans cesse ce qu’il est : « sa majesté ». Le langage de leur louange est l’esprit qui syllogise et réfléchit dans soi la puissance abstraite et l’être pour soi de cette puissance, qui en vient à se savoir de façon certaine comme la puissance, confluent des points multiples. Mais en tant que cet esprit consiste en le sacrifice de la conscience noble, cette dernière obtient en retour la puissance de l’état. La puissance étatique réfléchie dans soi comme moment sursumé existe maintenant comme sacrifiée et livré, c'est-à-dire comme richesse. La puissance étatique en vient donc à rejeter la conscience noble. Il lui reste le nom vide comme puissance universellement reconnue et non communicable. La vérité de la conscience noble est donc la relation à l’inégalité, la déterminité qu’elle avait dans le jugement à l’encontre de la conscience vile disparaît, cette dernière disparaît alors aussi, mais a atteint sa fin : amener la puissance universelle sous l’être pour soi. La richesse, en tant que pour soi, a besoin de vivification. Son mouvement est de parvenir à l’être en soi. Étant parvenue à l’autoconscience, le pouvoir peut abstraire comme je. Dans l’état de droit, ce qui est au pouvoir apparaît donc comme contingent. Ce qui s’appelle loi, bien et juste, est allé au gouffre. Le je pur lui-même est décomposé. Tombe en elle la différence qui consiste à être déterminée comme conscience noble en regard de la conscience vile, sachant que les deux sont la même chose. Son esprit est d’être l’opinion totalement dépourvue d’essence, la surface délaissée de l’esprit. Le langage du déchirement est celui du monde de la culture, infini car entre essences incommensurable, richesse et être pour soi, l’aliénation est intérieure à la personnalité. Est donc présent ici l’esprit, conscient de soi, du monde de la culture pure. Ce qui dans ce monde se trouve expérimenté est que ni les essences effectives, de la puissance et de la richesse, ni leurs concepts de bien et de mal, n’ont de vérité, chacun étant le contraire de soi-même. La puissance universelle, dépourvue de soi comme nom vide, est impuissante. L’esprit vrai est justement cette unité des extrêmes ainsi séparés, il en vient ici à l’existence comme parler et juger qui déchire, invincible car seul. La conscience honnête prend chaque moment comme une essentialité qui demeure, absence de pensée inculte. La conscience déchirée est celle du renversement qui rassemble les pensées qui pour l’honnêteté se trouvent lointaines, et dont le langage est plein d’esprit. Le discours de l’esprit est donc la tromperie et l’impudence de la dire, c'est-à-dire la plus grande vérité. Considérons-nous, face à ce discours, celui de la conscience simple du vrai et du bien : il ne peut être que monosyllabique, car elle ne peut rien dire à cet esprit qu’il ne sache ou ne dise. Ce discours honnête est par conséquent trivial, et ne peut dire seulement que le disours cultivé est l’inverse de lui-même. La conscience simple remplace son discours par une effectivité dans l’exemple, montrant ainsi sa non vacuité, mais elle reste une espèce anecdotique, et l’exigence envers le singulier vaut comme le mal. Elle retombe dans l’état sauvage de la proximité de la conscience animale, l’innocence (Diogène, Rousseau).

Transition[modifier | modifier le wikicode]

Mais l’esprit a déjà accomplit cela en soi : tourné d’un côté vers le monde et de l’autre vers le ciel. Du premier côté, c’est la vanité de toute chse qui luiapparit, y compris de lui-même. Il sait énoncer chaque moment contre l’autre et s’entend à juger le substantiel qu’il ne peut plus saisir. Puissance et richesse sont les fins suprêmes de son effrort, mais c’est par le renoncement et le sacrifice qu’il les obtient. C’est comme autoconscience révoltée qu’il sait son déchirement propre : l’esprit positif n’est que le Je pur lui-même, et la conscience déchirée est à soi cette égalité à soi-même pure de ‘autoconscience revenue à soi.

La foi et la pure intellection[modifier | modifier le wikicode]

L’esprit de l’aliénation a son être-là dans le monde de la culture, mais se tient au-dessus de lui dans le monde ineffectif du penser de la conscience pure. Ces pensées n’en sont pas pour elle, mais elles sont des représentations. La conscience pure est l’élévation immédiate. Son essence vaut comme effectif commun, à différencier de l’essence de la conscience stoïque pour qui ne vaut que la forme de la pensée, et de la conscience vertueuse pour qui l’essence du bien est effective, ainsi que de la conscience légisprobatoire pour qui le bien et le juste n’ont pas d’effectivité. La conscience pure est donc plutôt la fuite hors de son effectivité propre. La religion (c’est d’elle qu’il s’agit) n’entre pas encore en scène en soi et pour soi ( la distinction entre la foi(conscience) et religion (autoconscience) est fondamentale). Ici, elle est aliénée de son être-là, hors de l’effectivité, elle est encore une foi. Est à voir comment se détermine ce dont elle est l’autre, car elle est fuite plutôt qu’opposition à l’effectivité, et réflexion à partir de la culture. La conscience pure est le soi universel comme mouvement sans repos qui assaille l’essence de la chose et la pénètre. Elle est simple car sa différence n’en est pas une, refoulée dans soi, elle unité inséparée de la négativité absolue de son apparaître etde son repos comme essence satisfaite positive, elle est donc conscience dédoublée, d’une part dans la pure intellection positive, le Je pur, d’autre part l’essence intérieure sans contenu, sans concepts, la foi. Cette immédiateté reçoit donc la signification d’un être objectif qui réside au-delà du soi de la conscience. L’essenc de la foi tombe donc du penser pur à la représentation, autre de l’autocosncience. Dans la pure intellection, en revanche, ce n’est que le soi qui est à proprement parler l’objet. La foi et la pure intellection s’offrent selon trois côtés : en-et-pour-soi , selon l’effectivité et enfin dans le rapprort à l’autre de la cosncience pure. La foi en et pour soi L’être en et pour soi de la cosncience croyanteest son objet absolu. L’articulation de cet objet avec le monde réel est nécessaire : la puissance étatique ou le bien est l’essence absolue, l’esprit comme substance éternelle. Mais dans la réalisation de son concept, cette substance passe dans l’être pour autre chose, et parveint à l’essence effective se sacrifiant. Le trosième terme est le retour de ce soi aliéné dans sa simplicité première, comme abaissement. La foi et le monde effectif L’essence serait-elle non-dérangée qu’elle demeurerait étragère à l’autoconscience. Mais l’extériorisation a en elle le moment de l’effectivité, et se rend par là participante de l’autoconscience croyente. Selon cette seconde relation, la conscience croyante a en elle son effectivité dans le monde réel de la culture et fait face a cette sienne effectivité comme à ce qui est vain, à surmonter comme xtérieur.Cette obéissance du service produit au jour l’unité avec la communauté. L’au-delà obtient la détermination de l’éloignement dans l’espac eet le temps. Dans la pure intellection, c’est le concept qui est l’effectif, et ce trosième côté de la foi consistant à être concept pour la pure intellection, est le coté par lequel la foi entre ici en scène. La pure intellection ne sait pas l’essence comme essence, mais comme soi absolu.Elle s’attache à sursumer toute autre et à en faire le concept. Elle sait qu’elle est la certitude de la raison autoconsciente. Mais tel que ce concept de la pure intellection entre en scène, il n’est pas encore réalisé. Elle est singulière et sa fin est l’essence . Elle est intention vers l’universalité. La pure intellection n’est pas bornée, il s’y trouve immédiatement les deux côtés selonlesquels tout ce qui est objectif à la signification de l’êltr epour soi, et aussi selon lequel la pure intellection ser la propriété de toutes les autoconsciences. Ce second côté est résultat de la culture où les différences sont allées augouffre, sauf celle, inessentielle, de la granduer. Ce qui est l’autre pour leJe n’est que ke Je lui-même, dans ce jugement infini , la pure intellection est l’œuvre universelle qui rappelle : soyez pour vous-mêmes ce que vous êtes en vous-mêmes, rationnels.

Les lumières[modifier | modifier le wikicode]

L’objet caractéristique contre lequel la pure intellection dirige la force du concept est la foi se tenant face à elle dans la forme de la conscience pure.


Le combat des lumières avec la superstition[modifier | modifier le wikicode]

Premier moment Foi et intellection sont la même conscience pure, opposées selon la forme. Pour la foi, l’essence est comme pensée, non comme concept. L’essence est donc pour elle opposée à l’autoconscience. C’est à la fois que revient tout contenu, la pure intellection réalisera le sien par son mouvement négatif, contre ce qui lui est négatif, la foi, tissu de superstitions, préjugés et erreurs. Le royaume de l’erreur, dans lequel s’organise la tromperie, est la masse universelle de la conscience (le peuple), victime d u clergé qui donne libre cours à sa vanité jalouse d’être seul en possession de l’intellection, et qui conspire avec le despotisme, lequel se tient comme l’unité dépourvue de concept du royaume réel et du royaume idéal., et méprise peuple et clergé . Contre ces trois aspects de l’ennemi, les lumières ne s’engagent pas sans différence, car l’universel de leur essence s’attache à ce qu’elle peut clairement toucher, les préjugés et erreurs de la conscience populaire naïve universelle. Le rapport de la pure intellection à la conscience naïve de l’essence absolue a un double côté : elles sont la même chose, sauf que la pure intellection n’objective pas l’essence absolue, et ne renie par conséquent pas son pour-soi. De ce côté selon lequel elles sont la même chose, leur communication est immédiate, la contagion se répand sans résistance. Dès lors que la pure intellection se répand pour la conscience, elle s’est déjà répandue ; tout combat ne fait qu’aggraver la maladie. Mais ce tisser-continu muet est seulement un côté de la réalisation de la pure intellection. En tant qu’agir conscient il se donne comme un combat. La pure intellection ne peut, comme il n’y a rien en dehors d’elle, être que le négatif d’elle-même. Elle s’embrouille dans cette contradiction en prétendant lutter contre quelque chose d’autre. Le concept absolu est la catégorie, il est le fait que le savoir et l’objet du savoir sont la même chose. Ce que la pure intellection énonce comme son autre n’est qu’elle-même, en disant « ce qui n’est pas compris conceptuellement n’est pas » elle parle d’elle-même, elle s’effectue. Aussi longtemps qu’elle demeure dans ce moment, elle est aliénée de soi, elle se place face à soi-même comme objet et se méconnait dans lui. Elle connaît la négation pure d’elle-même comme son effectivité propre. Ce combat des lumières avec les erreurs, avec elles-mêmes est pour nous. Le premier côté de ce combat, leur souillure, c’est là la façon dont elles sont pour la foi : elles sont un mensonge malintentionné. En prenant la foi comme pure intellection, les lumières la voit comme erreur. Mais les lumières sont un foi en tant que pour elles l’essence absolue est leur conscience propre, ce sont elle n’ont pas pris conscience. Alors que c’est justement cette conscience qu’est la foi, l’obéissance et l’agir est un moment nécessaire par lequel vient la certitude de l’être dans l’essence absolue.

La pure intellection est pour elle-même quelque chose d’autre que son objet, elle énonce l’essence de la foi comme étrangère à l’autoconscience. Les lumières sont en cela extravagantes, la foi les expérimente comme un parler qui ne sait pas ce qu’il dit, c'est-à-dire que quelque chose d’étranger se serait fourré dans la conscience en guise d’essence, et en même temps que cette chose est le propre de la conscience. Dans le savoir concernant l’essence où la conscience a sa certitude de soi-même immédiate, la pensée de la mystification tombe totalement.

Les trois lieux de l’affrontement : essence absolue immédiate, sacrifice dans l’effectivité, retour dans soi.

Essence absolue immédiate La pure intellection se comporte à l’égard de l’essence absolue de façon négative, le penser pur. Mais pour la foi, ceci prend forme comme du représenté. À la pure intellection, ceci apparaît comme une chose commune étante de la certitude sensible, qu’elle condamne. Elle dit de la foi que son dieu est un morceau de bois. Or ce que la foi vénère ne lui est radicalement pas cela, elle se sent souillée. Comme conscience sachante, la foi est médiatisée par le fondement de la foi, (les évangiles) qui n’est pour les lumières qu’un savoir contingent sur des évènements contingents. Ce mouvement médiatisant, qu’elle est pourtant elle-même, échappe à la pure intellection comme un autre. Elle impute à la foi religieuse que sa certitude se fonde sur quelques témoignages historiques singuliers. En attachant sa foi à ses témoignages, la foi montre qu’elle est déjà contaminée par la pure intellection. Sacrifice Le rapport de la conscience croyante à l’essence absolue est aussi comme un agir, d’être étant pour soi en même temps qu’avec l’essence. Dans l’agir, conformité à la fin et fin se distingue, et la pure intellection y voit. Les lumières trouvent extravagant que l’individu croyant se donne la conscience supérieure de n’être pas enchaîné à la jouissance et au plaisir, et prouve, par l’acte, qu’il ne feint pas leur mépris, mais que ce mépris est vrai. Mais les lumières trouvent extravagant qu’il faille prouver l’élévation par l’acte. Elle se renie alors en tant que pure intellection, car elle renie l’agir conforme à la fin. Lorsque la pure intellection a négativement banni toute superstition survient la question : quoi donc maintenant ? L’essence absolue en vient pour elle a un vacuum sans déterminations, c'est-à-dire les superstitions même qu’elle a critiqué. Face à cette essence vide se tient la singularité exclue de l’essence absolue de la conscience, redevenue certitude sensible et opinion. Elle n’est pourtant pas redevenue conscience naturelle immédiate, mais l’est devenue à soi, comme résultat. Elle n’est capable d’aucune autre certitude. La relation des essences singulières à l’essence absolue est donc tout autant un néant qu’un poser, car les deux formes ne sont présentes que par l’autre. (l’être et le non-être) Dans la figure précédente, les concepts de l’opposition se déterminaient comme bien et mal (positif et négatif), ici ils en viennent à être l’en soi, et le pour un autre.

Les deux modes de considération sont également nécessaires : toute chose est aussi bien en soi (positivement) et pour un autre (négativement). Toute chose est donc utile. L’homme se soucie de soi, mais il lui faut se prodiguer pour les autres car la jouissance de l’essence consciente en soi universelle doit nécessairement être non pas déterminée, mais universelle. Pour la foi, ce résultat positif des lumières est autant une exécration que son comportement négatif ; que le rapport de l’être conscient singulier à l’essence absolue soit exprimé de façon exhaustive par l’utilité est pour elle abominable. Cette sagesse lui apparaît comme la platitude même et l’aveu de la platitude. C’est ne rien savoir de l’essence absolue que cette vérité toute plate qu’elle n’est que l’essence absolue. La foi a le droit divin contre les lumières qui n’ont que le droit humain contre elle. L’injustice qu’elles commettent est le droit à l’inégalité de l’autoconscience face à l’essence simple ou penser. Elles affirmeront le droit absolu cependant, parce que l’autoconscience est la négativité du concept qui empiète sur son contraire. La foi ne pourra pas leur disputer ce droit car elle est conscience. Les lumières ne font que rassembler les pensées émiettées de la foi, elles ne font à l’occasion de l’in de ses modes, que lui rappeler les autres. Pour cette raison, elles apparaissent à la foi comme mensonge. Mais les lumières sont tout aussi peu éclairées sur elles-mêmes : elles prennent la foi pour le négatif d’elles-mêmes : elles ne font pas venir au jour l’unité des deux moments, le concept. Pour elles, il surgit pour soi, elles ne font que le trouver. Elles ne sont que l’activité dépourvue de conscience du concept pur. En cela réside le droit absolu de la violence que l’intellection exerce sur la foi. Critique sur la singularité des que la foi inscrit dans l’essence absolue. Tout d’abord les lumières affirment le moment du concept qui consiste à être un agir de la conscience, contre la foi. Mais elles isolent le moment pur de l’agir et énoncent de l’en soi de la foi n’est que quelque chose de produit au jour par la conscience. Mais cet agir opposé à l’en soi est contingent, engendre des fictions. Mais à l’inverse, la pure intellection en affirmant le concept de l’être autre que le concept a en lui, énonce l’essence de la foi (la certitude de la conscience). Critique de l’agir de la foi Les lumières trouvent injuste et non-conforme à la fin le rejet de la jouissance et de l’avoir : celui-ci n’est pour elles qu’un signe qui n’accomplit le sacrifice effectif qu’en une petite partie, le représente seulement. Il est trop naïf de jeûner pour se trouver libéré du plaisir du repas : le désir est enraciné intérieurement. Fin du combat Les lumières isolent ici l’intérieur contre l’effectivité, elles mettent l’essentiel dans l’intention. Elles ont sur la foi un pouvoir irrésistible du fait que dans la foi se trouvent consciemment les moments qu’elles font valoir. La foi a par là perdu le contenu qui emplissait son élément, et sombre hors de son royaume dévasté, vidée ?. Elle ne peut demeurer dans ce vide comme pure aspiration, faute de trouver un contenu adéquat. Elle est donc devenue la même chose que les lumières, à savoir la conscience du rapport du fini étant en soi à l’absolu dépourvu de prédicat, non connaissable. Elles sont les lumières insatisfaites, cette tache de l’aspiration insatisfaite devra être sursumée par les lumières dans la considération plus précise du résultat positif qui est leur vérité.

La vérité des lumières[modifier | modifier le wikicode]

La conscience st devenue claire à soi (ce que la foi se représentait, et que lui reprochait la pure intellection, se fait ici dans l’intellection : objectivité et non-distinction du contenu) : la pure intellection est concept et s’effectue en posant en elle l’être autre, la chose pure sans détermination. Les différences n’en sont plus que comme mouvement. Mais le concept aliéné de soi-même ne connaît pas cette essence égale des deux côtés (du mouvement de l’autoconscience et de son essence absolue), l’essence ne lui vaut que dans la forme de l’au-delà objectif. Analyse de la dualité dans la pure intellection. Les lumières s’engagent donc en elles-mêmes dans le conflit qu’elles avaient auparavant avec la foi et se divisent en deux partis. L’essence absolue lui est l’être extérieur, le négatif de l’autoconscience, comme dans la perception. Partant de cet être sensible ne reste alors que la matière pure, qui reste quand nous abstrayons du voir, du sentir, … elle est dépourvue de prédicat. L’une des lumières la nomme absolu, l’autre matière : tous deux ne sont pas parvenus au concept de la métaphysique cartésienne, selon lequel être et penser (négatif de l’autoconscience) sont en soi la même chose. L’universel communautaire est l’abstraction du pur acte de se penser soi-même. Il faut que ce mouvement rotatif simple (unité d’un mouvement quise manifeste par l’alternacede ses prpores moments sans pouvoir les reprendre dans le concept. (la vie) Ici l’en so, pour un autre et pour soi) se décompose parce que lui-même n’est mouvement qu’en tant qu’il différencie ses moments. Mais , hors de cette unité, l’échange ne retournant pas dans soi des moments en soi, pour un autre et pour soi, est l’utilité (toute chose est pour un autre, toute chose est utilise, en soi totalement livré à l’extériorité). Si mauvaise que puisse paraître l’utilité à la foi, c’est là que la pure intellection est à soi son objet car la pure intellection n’est pas être qui demeure, mais est essentiellement pour un autre. Cette nature de la pure intellection est représentée par l’utile. La pure intellection n’est pas parvenue à l’unité de l’être et du concept, elle a un monde qu’elle différencie de soi. La pure intellection est satisfaite de cette effectivité utile, entre l’autoconscience et le monde en soi.

La liberté absolue et la terreur[modifier | modifier le wikicode]

L’utile est encore objet et encore fin non atteinte. Dans ce bouleversement intérieur qu’est l’arrivée de l’utilité vient au jour la figure nouvelle de la liberté absolue. Qu’est ce que la liberté absolue ? Ce qui est présent la dans l’utilité n’est qu’une vide apparence d’objectivité, qui sépare l’autoconscience de la possession. Car dans l’utile la conscience connaît que son être en soi est pour autre chose, elle est dépourvue de soi. Est présent l’acte absolue de se voir soi-même double, comme liberté absolue. L’esprit saisit l’essence de toutes les masses spirituelles du monde comme sa volonté universelle. De telle sorte que ce qui entre en scène comme agir du tout soit l’agir immédiat et conscient de chacun. Cette liberté absolue s’élève sur le trône du monde sans qu’aucune puissance soit en mesure de lui résister car leur système qui s’organisait en masses divisées, s’est abîmé dans la dissolution des états. La conscience ne commence pas son mouvement en l’objet comme en un étranger à partir duquel elle ferait retour dan soi, mais l’objet lui est la conscience elle-même. La terreur. Cette conscience ne fait donc rien de singulier, mais seulement des lois et des actions d’état. Elle ne laisse rien aller dans la figure d’un objet libre advenant face à elle , ne peut venir à aucune œuvre positive dans laquelle elle recevrait la signification d’une personnalité déterminée. Là où le soi n’est que par des représentants, il n’est pas. Il ne lui reste que l’agir négatif, la furie du disparaître. Après qu’elle en a fini avec l’abolition de l’organisation réelle, elle en vient à la négation du singulier. L’œuvre et l’acte unique de la liberté universelle est par conséquent la mort sans ampleur, la plus plate, la plus froide, sans plus de signification que de trancher une tête de chou.

Dans la platitude de cette syllabe vient s’accomplir la sagesse du gouvernement , point de fixation de la volonté universelle. Il accomplit du même coup une opération déterminée , et exclut de son acte les autres individus. Il se constitue par la comme opposé à la volonté universelle, et ne peut pas se présenter autrement que comme une faction victorieuse, tout en y trouvant la nécessité de son déclin. Le gouvernement n’a rien de déterminé ni d’extérieur par quoi se présenterait la faute de la volonté qui lui est opposée. Face à lui se tient la volonté ineffective, l’intention. Devenir suspect prend la place d’être coupable, et la réaction contre l’intention consiste dans l’abolir sec de cet être auquel rien ne peut être ôté que son être même.

Transition : la venue au jour du sujet moral. L’autoconscience expérimente ce qu’est cette liberté tout autrement que n’était son concept, l’essence positive de la personnalité. La volonté universelle bascule dans l’essence négative et se prouve comme sursumer de l’autoconscience (comme positivité). La liberté absolue a donc en elle la négation, la différence en général. Se forme donc à nouveau les masses spirituelles qui ont éprouvé la crainte de leur maître absolu, la mort, et font retour à une œuvre partagée et bornée. L’esprit serait rejeté à son point de départ, le monde éthique et le monde réel de la culture si dans la liberté absolue étaient en action réciproque mutuelle la conscience et un monde extérieur valide. Mais le monde comme volonté universelle passe simplement dans le néant vide à voir son effectivité simple pure disparaître immédiatement. Mais en même temps cette négation n’est pas quelque chose d’étranger, la volonté universelle se sait comme immédiatement étante, ce savoir sait le savoir comme l’essence (la morale pure). La liberté absolue passe dans l’ineffectivité, la figure nouvelle de l’esprit moral a surgi.