Automatisme : norme 1131-3 et GRAFCET/Les modes de marche et d'arrêt

Leçons de niveau 14
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Les modes de marche et d'arrêt
Icône de la faculté
Chapitre no 8
Leçon : Automatisme : norme 1131-3 et GRAFCET
Chap. préc. :Le langage IL de la norme 1131-3
Chap. suiv. :Sommaire
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Automatisme : norme 1131-3 et GRAFCET : Les modes de marche et d'arrêt
Automatisme : norme 1131-3 et GRAFCET/Les modes de marche et d'arrêt
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Jusqu'à présent nous ne nous sommes jamais posé la question de savoir ce qui devait être réalisé pour amener une partie opérative dans un état donné pour réaliser la production. De même, quand la production est terminée, nous devons nous poser la question de ce qui doit être réalisé pour arrêter la partie opérative et la partie commande. C'est cet ensemble de questions que l’on appelle étude des modes de marche et d'arrêt.

L'apprentissage de ce chapitre nécessite beaucoup d'expériences. On trouvera ici les rudiments mais pas l’ensemble des exemples qu’il aurait été nécessaire de donner pour une bonne acquisition.

Introduction[modifier | modifier le wikicode]

Pour éviter d’être trop abstrait, donnons un exemple. Imaginons que la production nécessite un four. Lors de la mise en marche du système il faudra faire chauffer le four, ce qui peut prendre un certain temps. Ce n’est pas au grafcet de production (qui en général s’appelle GPN) de réaliser cette chauffe : un autre grafcet s'en chargera. On peut avoir exactement le même type de problème lors d'un arrêt : on se trouve ainsi très vite avec trois grafcets à gérer et même peut être un quatrième qui sera destiné à synchroniser tout le monde. Ce quatrième grafcet s'appellera souvent GMM (Grafcet des modes de marches) ou GC (Grafcet de Conduite).


Les modes de marche sur un exemple simple[modifier | modifier le wikicode]

Nous allons nous intéresser à un exemple simple, trop simple peut être pour en saisir tous les problèmes. Mais ne vaut_il pas mieux de commencer simplement en espérant poser les briques essentielles à la fondation du futur concepteur de programmes destiné à la partie commande.

Exemple de départ[modifier | modifier le wikicode]

La partie opérative

La partie opérative est simple et ne nécessite pas beaucoup d'explications. Il faut cependant bien noter les conventions de la figure :

  • comment sont dessinés les capteurs de positions et leurs noms "bh", "bb" et "cf"
  • la double flèche sous le capot de protection indique que ce capot se déplace mais ne s'ouvre pas
  • évidemment quand le capot de protection est comme indiqué sur le dessin, il est impossible de positionner une pièce à percer

Le fonctionnement désiré est donné sous forme d'un texte ci-dessous :

  • État initial = état no1. Dans cet état la mise en place de la pièce est possible.
  • État 2 : le bouton départ cycle permet le passage à l'état no2 dans lequel s'effectue le perçage automatique. La fin de cycle provoque le retour à l'état 1.
  • État 3 : l'information d'arrêt d'urgence mène à l'état 3 depuis tous les autres.
  • État 4 : si le capot est fermé, l'information réarmement permet d'obtenir dans l'état 4 une remise en référence de l'équipement qui retournera à l'état 1 dès que les conditions initiales seront vraies.

Grafcet de production normale[modifier | modifier le wikicode]

Il n’est pas très compliqué de comprendre ce grafcet.

Le Grafcet de Production normale


Grafcet de gestion des modes de marche[modifier | modifier le wikicode]

On part très facilement du texte décrivant le fonctionnement désiré pour le transformer en graphe.

Le graphe de gestion des modes de marche

Ce n’est pas tout à fait un grafcet mais il est très facile de le transformer.

Le Grafcet complet[modifier | modifier le wikicode]

Cette analyse nous conduit directement à l’ensemble des grafcets capable de gérer notre cahier des charges.

Le grafcet complet

Nous avons utilisé dans cette solution des ordres de forçages présentés dans un chapitre précédent.

Le GEMMA (Guide d'étude des modes de marche et d'arrêt)[modifier | modifier le wikicode]

Le GEMMA est un outil d'aide à la gestion des modes de marche et d'arrêt. Il s'agit d'un outil graphique que nous présentons maintenant.

Dans le document original il n'y a aucune couleur. Elles ont été ajoutée pour faciliter les explications. Un GEMMA fait apparaître trois zones :

  • A pour Arrêt
  • D pour défaillance
  • F pour Fonctionnement

Dans le document original il existe une quatrième zone : partie commande hors énergie, retirée ici pour simplifier les dessins.

Début d’un principe
Fin du principe

Ce principe est lié au fait que le GEMMA est un document normalisé pour lequel, en principe, toutes les possibilités ont été prévues.

Les transitions ressemblent suffisamment à celles d'un grafcet pour qu'on ne passe pas plus de temps à les détailler.

Début d’un principe
Fin du principe

Nous sommes prêt maintenant à examiner quelques utilisations du GEMMA.

Utilisation du GEMMA[modifier | modifier le wikicode]

Parmi les états proposés par le guide on choisit ceux qui sont nécessaires pour la machine et on précisera le nom de chacun des états et des commentaires éventuels, à l'intérieur du "rectangle-état" correspondant. Les arcs de liaison entre états sont utilisés pour préciser les informations de passage d'un état à un autre. On peut passer d'un état à un autre :

  1. avec une condition d'évolution: elle est portée sur la liaison orientée entre états; elle peut être liée à l'action d'un bouton du pupitre de commande ou à l'état d'un capteur.
  2. sans condition explicite

Les besoins en boutons poussoirs et en capteurs peuvent alors être prévus.

Voici un exemple de GEMMA.

Le GEMMA de l'exemple initial[modifier | modifier le wikicode]

Nous sommes partis d'un exemple initial comportant une partie opérative très simple. Nous en avons donné une solution sans passer par le GEMMA. Si l’on reprend cet exemple voici le GEMMA obtenu.

On y retrouve bien sûr les quatre états du départ.

Liens internes[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]