Tissus musculaires/Muscle strié cardiaque

Leçons de niveau 14
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Muscle strié cardiaque
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Chapitre no 2
Leçon : Tissus musculaires
Chap. préc. :Muscle strié squelettique
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Il est organisé en un réseau de cellules anastomosées, avec des éléments de base : fibres musculaires striées de type cardiaques, mononuclées et, en périphérie, un plasmalemme doublé d’une basale (le sarcolemme), et un espace intermyofibrillaire.

Organisation générale[modifier | modifier le wikicode]

La cellule myocardique possède une zone claire sans myofibrille. Elles s’insèrent au niveau des extrémités latérales des fibres musculaires. Il existe, entre les cellules voisines, des moyens d’unions élaborés (une strie entre deux cellules), c’est la strie scalariforme (on trouve à leur niveau des jonctions adhérentes, serrées et communicantes). Au delà de la basale, ce système ne peut fonctionner que par l’apport d’une oxygénation importante grâce à un tissu conjonctif.

En absence d’innervation, le flux de calcium est le support de la contraction, on observe, autour des myofibrilles, un réseau de tubules de réticulum sarcoplasmique, avec des réseaux de tubules plus ou moins bien organisés (citernes transversales et éléments longitudinaux). Il circule des replis de la membrane plasmique de la fibre myocardique, mais ce réseau implique la membrane plasmique et la basale (contrairement aux fibres musculaires squelettiques).

Les cylindres du réticulum endoplasmiques sont situés en regard d’un sarcomère (et non en regard des disques), c’est un dispositif global, ce cylindre est moins bien organisé que dans les fibres musculaires squelettiques. Les tubules transverses du sarcolemme comportent le plasmalemme et la basale, il vont circuler en regard des stries Z (et non pas entre les disques) : la topographie n’est pas la même. Là où l’on avait des triades, dans le muscle cardiaque, on observe des diades, avec un tubule T et un élément dilaté du réticulum sarcoplasmique.

Régulation physiologique[modifier | modifier le wikicode]

La contraction est sous contrôle du tissu nodal, organisé en nœuds et en réseaux de fibres :

  • le nœud sinusal, dans la paroi de l’oreillette D
  • le nœud atrio-ventriculaire, au dessus du septum inter-ventriculaire
  • le tronc du faisceau de His (qui donne des branches droites et gauches)
  • Sous l’endocarde, les branches se poursuivent par le réseau sous endocardique de Purkinje.

Innervation[modifier | modifier le wikicode]

Le tissu cardionecteur, ou tissu nodal : les cellules qui le constitue sont des fibres de type neuromusculaires, qui sont capables de se dépolariser, de s’exciter les unes les autres, d’être le support de l’automatisme cardiaque : une cellule du tissu nodal qui bat à une fréquence donnée impose une excitation à des cellules de fréquences différentes. Les cellules qui battent le plus vite imposent leur fréquence aux autres.

Les cellules du nœud sinusal battent le plus vite, on parle du rythme sinusal.
Le battement qui a été propagé va entraîner la contraction des cellules myocardiques de voisinage. Par un système de régulation intrinsèque se fait le support de l’automatisme cardiaque.

On voit plusieurs populations de cellules nodales, dont les cellules de Purkinje (cellule ronde, mononuclée, à la base de la coordination de la contraction des cavités cardiaques, un peu musculaire et un peu nerveuse). Si le rythme n’était pas contrôlé, il serait plus important, à cause d’une innervation extrinsèque par le nerf vague (baisse la fréquence cardiaque).

L’ensemble des cellules myocardiques, très cohérentes les unes avec les autres, le myocarde se présente comme un scincytium fonctionnel (qui tient au fait que dans les stries scalariformes, on trouve des jonctions de type adhérentes, au niveau des segments longitudinaux, ont trouve de nombreuses jonctions à interstice permettant le couplage physiologique.

La nébuline, la titine et la desmine sont présentes dans les cardiomyocytes.

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